Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
Tel : 01 42 02 27 17
Métro : République / Goncourt
Jusqu’au 31 mai
Tous les mardis à 19h30
Spectacle visuel burlesque de et avec Dominic Baird-Smith, Jean-Philippe Buzaud, Sigrid La Chapelle
Musique de Jorge Migoya
Présentation : Globe-trotters à succès, Les Mangeurs de Lapin nous offrent un carnet de voyage aussi loufoque et déjanté que leur précédent spectacle.
Irrésistible pince-sans-rire, ces clowns des temps modernes vous invitent à les accompagner dans cette nouvelle et folle aventure avec, dans leurs valises, d’incroyables numéros de music-hall.
Hommage surréaliste aux grands du burlesque, ce spectacle totalement visuel est mené tambour battant par nos quatre compères au sommet de leur art.
Mon avis : Tous les mots-clés du spectacle que nous offrent Les Mangeurs de Lapin figurent dans sa présentation : « loufoque », « déjanté », « burlesque » et « visuel »… Avec ces quatre termes, on a donc un résumé parfait de ce qui nous est donné à voir.
Hier soir, au Palais des Glaces, les enfants étaient en grand nombre dans la salle. Il était bon d’entendre la spontanéité et la fraîcheur de leurs éclats de rire. Avec eux, on ne peut pas tricher…
Dans leur improbable accoutrement habituel, Les Mangeurs de Lapin nous proposent cette fois une sorte de tour du monde en 80 gags. Ils nous entraînent successivement au Mexique, en Suisse, en Russie, en Ecosse, à Paris, en Amazonie, en Argentine. Comme ils sont tous à la fois clowns, mimes, jongleurs, musiciens, chanteurs, danseurs, ils nous offrent un spectacle total.
Dans cette dizaine de tableaux figurent de grands moments. Ah, cette arrivée à l’aéroport de Mexico City où ils sont perdus dans un dédale d’escalators (et à déraison). Ils peuvent passer d’une séquence pleine de poésie et de féérie (magnifiques images sous-marines au Japon, chorégraphie onirique d’un bonhomme de neige) à des numéros dignes de cartoons (un Guillaume Tell digne de Benny Hill, une trépidante parodie d’Indiana Jones avec combats à mains nues contre des monstres de la forêt amazonienne et, en point d’orgue, le fameux baiser de l’araignée).Ils empruntent également à la gymnastique rythmique en maniant avec plus ou moins de réussite des rubans, des cordes, des cerceaux, des ballons, et ils terminent leur périple en Argentine en se livrant à un numéro échevelé de bolas qui se termine en échange de projectiles avec le public.
Ajoutez à tout cela, des musiques en live, une bande son judicieuse (particulièrement celle qui illustre l’étape parisienne), des bruitages caractéristiques, des jeux de lumières vraiment originaux, un zeste d’émotion et de l’humour, de l’humour, toujours de l’humour, vous comprendrez que le spectacle des Mangeurs de Lapin nous fait passer un joyeux moment de détente et de fantaisie pure. Si bien qu’à la fin on redemanderait bien un peu de rab(le)… de lapin, bien sûr.
Gilbert « Critikator » Jouin