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S’il n’y avait pas les élèves, ce serait le boulot parfait

Publié le 05 mai 2022 par Paulo Lobo
S’il n’y avait pas les élèves, ce serait le boulot parfait
Artiste, ne cours pas derrière les moineaux 

Ils ont disparu depuis bien longtemps dans nos villes et campagnes 

Pourquoi 

Imperturbable la roue économique tourne et écrabouille tout sur son passage

Les professeurs sont devenus des bureaucrates à l’esprit étroit et tordu 

Ils ne pensent qu’à mettre en avant leur veste et leurs pins 

Les élèves pour eux ne sont que de la chair à clavier 

Dont ils attendent un acquiescement et une obéissance à tout instant 

Amputés de leurs rêves, ils se demandent chaque jour où et quand ils partiront pour leurs prochaines vacances 

Ils marchent dans les couloirs du lycée avec la conscience pleine du devoir accompli et de la fiche de paye bien dodue 

Un deux trois tu châtieras 

Un deux trois tu écraseras 

Les élèves pour eux sont le problème

L’épine dans leur chair

S’il n’y avait pas les élèves, ce serait le boulot parfait.

Il fut un temps je les admirais 

Il y a longtemps 

Aujourd’hui je les abhorre 

Tant ils sont devenus des agents froids et mécaniques 

Dénués d’empathie et de clairvoyance 

Détestant les jeunes qu’ils ont à leur charge 

Et regardant en permanence leur horloge, 

Leur feuille de route 

Empressés d’avoir raison sur tous points

Empressés d’exécuter le programme décrété par le ministère 

Ce qui leur fait peur : l’esprit individuel, l’attitude subversive et désinvolte, la fougue adolescente. 

Joignant leurs forces collégiales, ils se chargent d’imposer l’ordre et la discipline, jetant l’anathème sur toute velléité  contestataire…


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