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Miguel Espejo – Orphée

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Miguel Espejo – OrphéeTourné face au silence
je sens que le harcèlement de la parole
est la tragédie inaccomplie.
Je me suis imposé la tâche de déchiffrer le poème
comme un suicidé se glisse dans son nœud coulant.

Le poème ne m’a pas aidé à dévoiler ma nuit.
Le poème est ma nuit.

J’écris en pariant sur le futur,
Enfer sans mémoire, sans feu
lumière d’incertitude.

*

Orfeo

Vuelto de cara al silencio
siento que el acoso de la palabra
es la tragedia incumplida.
Me he encerrado en el desciframiento del poema
como un suicida en su horca.

El poema no me ha ayudado a develar mi noche.
El poema es mi noche.

Escribo con la apuesta del futuro,
Tártaro sin memoria ni fuego
Luz de incertidumbre.

***

Miguel Espejo (né en 1948 à Ledesma, Argentine)Larvario (2006) – Traduit de l’espagnol (Argentine) par Philippe Chéron.

Découvert ici


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