Miguel Rep s’amuse cette
semaine à traiter la Révolution de Mai en y mêlant les
préoccupations de la société actuelle.
Sans commentaire.
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C’est ainsi que le 23 mai, au lendemain de l’anniversaire du Cabildo Abierto, la première réunion de l’élite portègne et exclusivement masculine (bien sûr) qui alluma le feu révolutionnaire dans la ville, il a croqué un Cabildo (dans son état de 1810), l’hôtel-de-ville colonial qui préside encore aujourd’hui Plaza de Mayo en y appliquant les profondes divisions politiques (la grieta) qui caractérisent l’actuel paysage argentin, d’une part entre la gauche (au pouvoir) et la droite (qui enrage d’en avoir été éjectée) et d’autre part, au sein de la gauche de gouvernement, entre les partisans de Cristina Kirchner et ceux du président en fonction, la première ayant déclaré la guerre au second. Rep a utilisé les noms de trois des grands acteurs du mois de mai 1810 : Saavedra, chef de la branche la plus tempérée du camp révolutionnaire, Castelli (un cousin de Manuel Belgrano), l’un des activistes les plus radicaux du même camp et Cisneros, le dernier vice-roi, celui qui fut renversé le 25 mai et remplacé par un comité gouvernemental (junta) de neuf membres, dont Saavedra, Castelli et Belgrano.
Pendant plusieurs années, sous
le mandat de l’ex-président Mauricio Macri (droite ultralibérale),
Miguel Rep a caricaturé le chef d’État en lui attribuant le
surnom de El Birrey
(le bi-roi), sachant que vice-roi se dit virrey
et que le v se prononce d’une manière très semblable à un b.
Miguel Rep a de la suite dans les idées.
"S'il n'y a pas de femme, ça commence mal !"
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Ce matin, l’artiste nous l’a fait féministe et c’est rudement bien vu, surtout au surlendemain de la présentation des nouveaux billets, avec des figures de femme dessus !
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.comCes dessins sont tirés du site de Página/12