Un jour tu verras, on se reconnaîtra. Bla-bla. C’est toujours comme ça, les chansons d’autres fois. Il fut un temps j’étais comme ça, j’étais un peu zinzin. Je ne renie rien, c’était beau, c’était parfait tant que ça durait. Le temps ne s’arrête jamais, tu passes et tout passe et je m’incline à voix basse.Je me soumets devant l’inévitable courant, la rivière qui charrie dans son lit les perles les plus sacrées.Comment aurais-je pu ne pas être affecté par les incidents survenus récemment ? Je suis celui auquel on ne croit plus. Je suis celui qui traîne toujours un peu derrière. Je suis celui qui ouvre grand ses yeux et n’arrive pas à voir.Il importe peu finalement de savoir qui arrivera en premier; ce qui compte, c’est de savoir si on arrivera. J’aime le cirque et les animaux, j’aime le spectacle qui s’affiche comme tel, j’aime les artistes qui ont le sens de la mise en scène, j’aime quand la lumière s’éteint et que la scène s’éclaire. Henri, on pleure, on a peur, le cœur s’émeut, le cœur chavire, le navire s’envole. Tout ça n’a aucune espèce d’importance, et pourtant c’est beau.