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Olivier Ker Ourio servi chaud en 4tet au Café Laurent

Publié le 07 juin 2022 par Assurbanipal
Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Samedi 4 juin 2022, 20h45

Rémy Decormeille : piano

Yoni Zelnik: contrebasse

Baptiste Thiébault: batterie

Olivier Ker Ourio: harmonica

Le batteur a des soucis techniques. Il essaie de scotcher sa batterie. La musique commence donc en trio sans batterie. Une ballade. Très beau dialogue tranquille piano & contrebasse. L'harmonica vient ajouter sa plainte tout en douceur. Olivier Ker Ourio joue en tenant un micro ce qui est contraire aux principes fondamentaux du Café Laurent. Ca marche tout de même. J'ai déjà vu au Café Laurent le guitariste de Pier Paolo Pozzi avoir des problèmes techniques. Ce soir, c'est le batteur. Le trio chante à l'unisson. Solo du pianiste poussé par la pulsation de la contrebasse. C'est le calme dedans après l'orage dehors. Rôle inversé. Solo de contrebasse et piano qui accompagne. L'harmonica revient et ça chante.

Le batteur est de retour. Il semble avoir résolu ses problèmes techniques. Avec lui, ça pulse plus fortement forcément. Et ça sonne plus Jazz puisque la batterie est un instrument inventé par les Jazzmen. Cette fois le 4tet est lancé. Olivier Ker Ourio fait tenir le son. Il l'étire. Il fait preuve à la fois d'une grande maîtrise technique et d'émotion sans sentimentalisme. Bref, tout ce que j'espère d'un musicien, il le possède. Une feuille de partition s'envole du pupitre d'Olivier Ker Ourio. Un spectateur est assez proche pour la ramasser et la remettre en place derechef.

Ils vont jouer une valse. Une fois que le batteur aura réparé son instrument. Effectivement, le pianiste entame une valse lente sans batteur. Enfin, le batteur est prêt et s'ajoute aux balais pour pétrir le son. Ca valse tranquille. La rythmique accélère et le batteur passe aux baguettes. Grandes envolées du pianiste. La contrebasse garde son calme, elle.

Un air plus étrange. Une mélodie un peu fracassée. Gros son de la contrebasse. Olivier Ker Ourio trouve de nouveaux sons. Un classique de la chanson française composée pour Yves Montand " La bicyclette ". Superbe version. C'est le premier thème que je reconnais du concert. Ils ne jouent pas des standards du Jazz.

Justement, voici un standard du Jazz. " Days of wine and roses ". A écouter chanté par The Voice, Frank Sinatra évidemment. Une ballade. Duo piano-harmonica pour commencer. Le batteur passe aux balais pour chauffer avec le bassiste. Il repasse aux baguettes . Solo de contrebasse bien grave, bien pulsant, chauffé par le batteur aux balais sur la caisse claire et les fines ponctuations du pianiste.

Un classique du Jazz. Une composition de TS Monk. Batteur aux baguettes. Solo du pianiste qui décale les sons à la Monk.

PAUSE

Le 4tet repart sur du Jazz. Un air qui swingue bien. Ca pulse en souplesse. Le batteur passe des balais aux baguettes. C'était " Sirocco " (Olivier Ker Ourio).

Une ballade. Tchik tchik fait le batteur avec une baguette dans la main gauche et un balai dans la main droite.

Un air qui swingue. Batteur aux balais. Ca sonne comme un standard du Jazz mais je ne reconnais pas le thème. Après le solo du pianiste, dialogue intense entre la contrebasse en solo et le batteur aux balais sur la caisse claire. Le quartet repart avec la rythmique qui décolle bien.

Tiens, du tico tico! Une sorte de rythme latin Jazz. L'harmonica plane tranquille au dessus de la rythmique. Une composition de Patrick Decormeille, le père du pianiste.

Une ballade. Batteur aux balais. Son hanté de l'harmonica.

Une ballade. Le piano chante. Batteur aux balais. L'harmonica vient ajouter le son de sa tendresse. Je m'endors, bercé par la musique. " Eva " composé par Olivier Ker Ourio pour sa fille. Cf extrait audio au dessus de cet article. Un thème plein d'amour et de tendresse paternelle.

Une ballade. Batteur aux balais. Je vais faire de beaux rêves. L'harmonica monte dans l'aigu comme un sifflet.

Il est 23h. Les clients de l'hôtel ont le droit au silence. Le concert est fini.

Dans la vidéo ci-dessous, au Café Laurent, Rémy Decormeille & Sébastien Llado jouent un classique du Jazz New Orleans, " Don't you know what it means to miss New Orleans ? " que magnifiait Louis Armstrong.


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