Lors de mes débuts, à l'école secondaire, 13, 14 ans, 1984-85, nous avions dans nos classes, pour seulement la deuxième année, des plus de 100 de l'histoire du collège, des filles parmi les élèves.
Le réflexe parental de les y inscrire n'y était pas encore. Donc les deux trois filles, jamais plus que 4, dans les 5 classes, pour un total d'à peu près 12 sur 140-150 élèves, avaient beaucoup BEAUCOUP d'attention de la part des petits cons pleins de testostérone que nous étions. Et comme les filles, à cet âge, sont nettement plus développées physiquement que les garçons que nous étions, leur passage dans un corridor obligeait un genre de silence nerveux, ponctué par la perversité de nos regards qui n'auraient pas à dire la couleur des yeux de certaines filles. La testostérone nous faisant presque toujours hululer comme des singes, suite à leur passage, par la suite. On avait définitivement chacun, mentalement, nos palmarès personnels des plus belles jambes et des plus belles poitrines.
La classe E, dans laquelle j'ai fait mes deux seules années dans cette école, semblait composée des pires Energumènes, les deux années. Ma présence et influence y étaient assurément pour quelque chose. La A semblait rassembler ceux qui auraient souvent cette note en classe. La B aussi, qui comprenait l'actuel chef de la section des sports de la Cyberpresse, Jean-François Bégin et Raymond Fillion de TVA. C était composée de gens assez ordinaires, mais comprenait Elsa, la fille qui faisait tourner absolument toutes les têtes dans l'école. La D était si plate qu'on pensait que si ils avaient hérité de la lettre D, c'était pour Dull (plate). Nous étions la E. Pour Excitante et Excitée. Extraordinaire surement aussi, Épatante. O.K. j'arrête, c'était plutôt pour Énervée. 
J'ai retrouvé la belle Hélène
Nous étions assez chanceux pour avoir 4 des 12 filles dans notre classe. Annie-Claude, qui était la seule "Qui n'avait pas de formes" et qui n'avait pas encore compris qu'elle pouvait faire quelque chose de ses cheveux. Sex appeal, -1000. Paule était rousse et j'ai poussé l'odieux, dès le premier cours à lui dire que c'était drôle parce que le prof lui avait parlé comme si c'était une fille, ce qu'elle avait ensuite confirmé, insultée, c'est dire la féminité qui se dégageait de celle-là. Hélène était très jolie pour nos jeunes yeux, parce qu'intelligente. Elle ne savait même pas qu'on la trouvait belle. Et les filles avaient le luxe de repousser les avances de tout le monde et de choisir qui elles voulaient dans leurs bulles. Ça devait être intimidant pour les pauvres filles tous ces babouins que nous étions. Ce n'est que 2 ans plus tard, quand je serai à une autre école (parce qu'expulsé de celle-ci) qu'Hélène un peu chaudasse me dirait "hey...t'es rendu pas mal cute, toi ". La suite nous appartiens...

Puis il y avait Krystelle Lara-Strippoli. Son seul nom était une mélodie exotique. Pourtant, à chaque prise des présences, elle insistait pour faire tomber le "Lara" qui, dans l'âge d'or de la business du divorce, voulait peut-être effacer un de ses parents. Comme son nom l'indique, elle était un joli croisement italien et libanais. Ce qui lui donnait un teint foncé avec des yeux noisettes foncées derrière d'intellectuelles lunettes. Elle avait de très jolis traits, était la plus intimidée timide des 4 et ne savait probablement pas encore tout le charme qu'elle dégageait sur nous. Elle était plus grande que tout le monde en classe (pour seulement 2 ans encore) et était archi développée de la poitrine. Comme nous étions toujours dans la même classe et que c'était les enseignants qui passaient de classe en classe, elle était en arrière, pouvant se vautrer dans sa discrétion, à souhait.

Nous n'étions pas encore bien braves dans nos débauches, l'année suivante allait faire exploser toutes les règles je vous en parlerai surement un jour. Mais dans un cours de lolologie précis, on avait été 5 à obtenir la toute première sortie de classe "de masse".

Et merde a suivi.


On était maintenant étiquetés "galériens".
Sauf Lafleur et Noël de Tilly qui avaient pleuré leurs expulsions. Gagnant quelques sympathies des autorités scolaires. Comme les trois autres, dont moi, riaient, on était cuit pour deux ans. Nos noms circuleraient.

Jamais dans l'année on a tenté de vraiment les approcher parce que les singes ne se mêlent pas aux volpinos et aux chatons.
Mais les filles avait été amusées par nous dans un mini-film mémorable pour nos petites têtes aux peaux de fesses. Ti-culs de 13-14 ans qui pensaient déjà trop, aux jeux de fesses. Et qui déjà, faisaient n'importe quoi pour un regard de Femme.
