Magazine Culture

Vespertine, Margaret Rogerson

Par Maliae
Vespertine, Margaret Rogerson

Résumé : Artemisia suit l’enseignement pour devenir une sœur grise, chargée de purifier les corps des défunts pour que leur âme puisse gagner l’au-delà ; dans le cas contraire, ils se relèvent sous la forme d’esprits vengeurs qui s’en prennent aux vivants. Un travail de l’ombre qui lui convient parfaitement : Artemisia préfère avoir affaire aux morts plutôt qu’aux vivants, qui se méfient de ses mains brûlées et de son passé trouble.

Quand son couvent est attaqué par des soldats possédés, Artemisia n’a d’autre choix que de réveiller un antique esprit emprisonné dans une relique. Faire appel à l’extraordinaire pouvoir de cet esprit malfaisant menace de la consumer, mais le mal se répand sur la Loraille, et pousse la jeune fille à remettre en question tout ce qu’on lui a enseigné.

Ce revenant est peut-être le seul être qui puisse aider Artemisia à vaincre l’ennemi… si tant est qu’il ne la trahisse pas en premier.

Avis : Artemisia vit comme nonne à Naimes, elle s’y sent plutôt bien, préférant côtoyer les morts que les vivants. Mais tout va basculer le jour où le couvent se fait attaquer par des soldats possédés. Elle va se retrouver elle-même « possédé » par un esprit et ils vont devoir cohabiter pour tenter de sauver le monde, sans pour autant se faire confiance. L’esprit voulant tout détruire, tandis qu’Artemissia veut protéger les gens.

C’était une très chouette lecture. J’ai adoré Artemissia. Elle manque de confiance en elle, ne comprends pas toujours les autres, et pense qu’on la déteste parce qu’elle a été possédée et qu’elle a les mains brûlés – en plus de ne pas être très expressive. Mais c’est une bonne personne, assez charitable en plus, et elle veut sauver le plus de gens possible, quitte à mettre sa propre vie en danger.
Le revenant, comme elle l’appelle, va plus ou moins l’aider en échange de quelque chose, ils font équipe sans se faire confiance, et pourtant, les choses vont évoluer petit à petit.

Artemisia va se rendre compte que tout ce qu’on lui a appris, tout ce qu’elle croyait savoir, n’était peut-être que des préjugés, et peut-être qu’elle ne savait pas tout. J’ai tellement aimé sa relation avec le revenant. Ils se disputent mais se parlent beaucoup, et surtout Artemisia écoute le revenant, apprends avec lui, et réciproquement.

J’ai bien aimé l’intrigue, cette histoire d’esprit, cet univers assez sombre où les gens peuvent être possédés par l’esprit des morts et où seuls certaines personnes possèdent la Vision et peuvent leur venir en aide. Artemisia est forte, endurante, mais elle a tendance à se sacrifier, à ne pas penser à elle. Le revenant a un certain humour et beaucoup de caractère également, on le sent aussi amer.

L’histoire comporte des rebondissements, quelques petites révélations et retournements de situations, à qui faire confiance dans ce monde ? Artemisia va se découvrir des ami.e.s auxquelles elle ne pensait pas. J’avais deviné quelques petites choses, mais je me suis laissée emporter par l’histoire. La fin m’a fait verser quelques larmes.

Phrases post-itées :
« Parfois, quand on veut sauver les autres, on doit se souvenir de se sauver soi-même en premier lieu. »

« Peut-être qu’au fond de chaque être se dissimulait un animal effrayé, craignant d’être blessé, et que cela expliquait toutes ces choses déroutantes et méchantes et terribles que nous faisons. »

éé

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Maliae 1381 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines