Depuis 2014 et Music For Museum, Jean-Benoît Dunckel n’a plus officiellement publié de nouvelle musique avec son ami Nicolas Godin – avec qui ils forment toujours, malgré un hiatus, le cultissime duo Air.
Le concernant, il revient avec son deuxième album solo sous son nom, légèrement simplifié. En 2018, le tout premier JB Dunckel s’intitulait H+ et venait, trois ans après le tout premier album de Nicolas Godin, nous confirmer quelque chose que nous avions toujours su, à savoir : que tous deux avaient effectivement une part égale dans la créativité de Air. Pour autant, chacun a eu envie et besoin de se confronter seul à de nouveaux processus d’écriture, de composition et de production.
Cette année, et alors que son acolyte a déjà publié une seconde œuvre personnelle, il réitère avec son propre deuxième opus : Carbon. J’avais une légère crainte avant de le découvrir : le passage du rose, tellement vivant, au tout noir, m’a d’abord refroidi. Je n’ai pourtant pas hésiter à acheter l’album – en effet, je n’ai absolument jamais été déçu par aucun des disques de l’un ou l’autre des génies de Air, que ce soit ensemble ou séparément. Eh bien, force est de constater que ce n’est pas pour aujourd’hui.
En effet, Carbon a beau être court de seulement neuf chansons, il est tout simplement réussi de bout en bout. Je l’écoute avec un plaisir immense, et le mode repeat lui sied à merveille. J’y entends également ici ou là d’infimes notes dignes des plus beaux moments de la discographie de Air.
Il y a également un lien, élémentaire, entre Carbon et H+, même si le concept part cette fois-ci dans une autres direction. Musicalement, JB Dunckel signe un second album tout aussi grandiose que son prédécesseur, et je ne m’avance pas en vous annonçant déjà que ce sera l’un de mes albums de l’année.
(in Heepro Music, le 14/07/2022)
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