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Les notes de piano délicates et douces me bercent ce matin dans mon innocence apeurée.

Publié le 20 juillet 2022 par Paulo Lobo
Les notes de piano délicates et douces me bercent ce matin dans mon innocence apeurée.

Remarque les lignes au sol, un contraste de noir et de blanc, entends-tu le bruit du camion qui s’approche, peux-tu discerner le profil du celui qui est au volant, le bruit du monde s'invite dans mon monde et me bouscule.

Il suffit de penser que le ciel vole plus haut que mes pensées.

Il pleut et c’est toute une cosmogonie qui se réinvente,

il pleut et j'en perds la raison, 

il pleut, et les gouttes ont une saveur d'eau 

qui tombe d'en haut.

Tu croyais détenir la clé, et voilà que rien ne change, tu resteras en rade, sur le mauvais côté de la rue, là où le soleil n'atteint pas le bitume, tu te sens victime et pourtant tu fais partie des privilégiés, crois-tu pouvoir maîtriser le vent avec tes engins superficiels, tu n’es qu’un grain de sable dans le moulin à coudre, vas-y enfourche ton cheval et mets-toi au galop, mégalo tu es et vilain canard aussi, un peu. 

La pluie rafraîchit les âmes, je l’observe et je ne la juge pas, je ne la comprends pas, elle bouge comme moi, elle respire comme moi, elle n'a pas le souci des lendemains qui déchantent,                                                     

et pourtant je ne la comprends pas, impossible de me mettre à sa place, impossible de m’approprier son point de vue. Il faut que je reste à ma place, il faut que je garde ma posture, conscient du poids que je représente sur la balance.

Qu’est-ce qui m’appartient dans ce monde

Qu'est-ce qui me retient dans ce monde 

Suis-je maître de ma voix, vraiment qui domine qui, l’arbre est-il plus fort que la forêt qui l'abrite, la pierre est-elle plus forte que le soleil qui la réchauffe

Quelle importance ?

Je sais que je ne suis pas là, mais il existe une montagne en Afrique, je sais qu’elle existe et qu'elle n’a pas besoin de moi, je pourrais disparaître maintenant, elle continuerait d'être montagne. J’aime les routes qui me proposent un chemin et qui me forcent à regarder tout droit.

Chaque jour je me disais il faut que j’aille acheter le chou d'aujourd’hui, le journal veux-je dire,

mais maintenant il n'y a plus que l'appareil électronique qui me commande et me somme. Impossible de me libérer, je suis devenu l’outil de mon outil.


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