C’est un film sorti en 1961. Un film politique. Un film à propos d’ « Un monde chaotique, mais pas absurde », dit un personnage. C’est Gianni Esposito qui l’incarne : il joue le rôle d’un metteur en scène de théâtre cherchant à créer « Périclès prince de Tyr », de Shakespeare. Ce n’est pas le propos politique qui me semble le plus intéressant dans ce film : il n’est là, à mon sens, que parce qu’il faut une intrigue. Et d’ailleurs, cette intrigue nous tient en haleine pendant près de deux heures et demi, et nous perd parfois. Mais ce qui importe le plus, c’est ce que fait au cinéma Rivette. Le noir et blanc, images de Paris témoignant d’une époque, les clins d’oeil aux amis des Cahiers du Cinéma, et surtout la musique.
Toute une grande partie du film est animée par la recherche d’un enregistrement perdu, et on entend la musique de Philippe Arthuys et Ivo Malec, et Jean Borredon à la guitare. Et c’est cette musique qui donne son caractère au film.
J'ai vu ce film sur une proposition de MK2 Curiosity