Michel onfray et le choc des civilisations, partie i

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Justement, en rédigeant cette courte publication sur cet auteur, j’apprends qu’il est adepte de la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. Les gens sont libres de croire en ce qu’ils veulent. Toutefois, de la part d’un philosophe qui se prétend intelligente, cela me déçoit. D’une part, le livre de Samuel Huntington, auquel j’ai consacré mon contre essai, la fabrique du choc des civilisations, est une suite inepties qui ne s’est jamais réalisée et qui ne se réalisera jamais. Un intellectuel qui croit en de telles sottises ! D’autre part, je m’attendais à mieux de la part de Michel Onfray, au minimum avoir ses propres idées.

Au cours de l’un de ses voyages au Haut-Karabakh pour rencontrer les victimes de la barbarie musulmane, selon les interprétations des intellectuels français, Michel Onfray rencontre un prêtre. Celui-ci lui déclare que l’islam n’est pas une civilisation, mais une barbarie. Michel Onfray rapporte cet entretien dans une émission de télévision arménienne en déclarant qu’en France on n’était pas près d’entendre ce genre d’affirmation. Même si Michel Onfray n’a pas dit lui-même que l’islam n’était pas une civilisation, mais une barbarie, il a de façons perfide et sournoise contribué à la propagation de cette affirmation.

En effet, ce philosophe qui a tellement reproché aux médias leur faculté de déformer les propos, savait très bien qu’il serait de même avec les siens. Effectivement, les médias affirmèrent que l’islam est une barbarie et non pas une civilisation. Bravo, Onfray, pour la sagacité.

Un démenti dans son site Web m’apprend qu’il est adepte des théories des chocs des civilisations de Samuel Huntington.

Extrait du site officiel de Michel Onfray

« En regardant l’intégralité de l’émission d’où ces mots sont extraits, on comprend au contraire que Michel Onfray souscrit à la thèse du « choc des civilisations » de Samuel Huntington, selon laquelle l’islam politique, dont se réclame le président turc Recep Tayyip Erdoğan, est bel et bien un projet de civilisation, au même titre que la civilisation judéo-chrétienne avec laquelle il s’affronte dans le Haut-Karabakh.

Remarque : le démenti de Michel Onfray a lieu à la suite d’un tweet. Un esprit qui se veut libre obéissant au moindre petit tweet, c’est extra, n’est-ce pas ?

Erdogan nouveau calife

Une aberration fantasmagorique d’Onfray est de voir en le président turc un calife entraînant les musulmans à l’assaut de l’occident. Ceux qui prônent ce genre de théories sont dans l’erreur, à moins que ce ne soit intentionnel. En effet, le président turc est perçu par le reste des musulmans uniquement comme le président de la Turquie. S’il est admiré, ceci est exclusivement dû à sa réussite économique. Réussite économique dont l’Europe n’en veut pas. Les raisons de ce rejet sont les suivantes :

– Concurrence sur le plan stratégique, commercial, industriel, économique que représente la Turquie

– La réussite économique de la Turquie est la preuve que le monde musulman peut maîtriser la technologie. Il s’agit d’une idée insupportable pour le reste de l’Europe qui fait tout pour maintenir idéologiquement les musulmans dans leur propre sous-estimation.

Une remarque primordiale : les Européens se sont moqués de façon strictement désinvolte de la Turquie en lui faisant croire qu’elle pouvait intégrer l’Union européenne. Bien qu’ils aient ouvert les négociations en ce sens, au fond d’eux même, les Européens savaient depuis le départ que cette intégration est strictement impossible. Le fait qu’ils ne veulent pas d’un pays musulman membre de l’Union européenne est tout à fait compréhensible. On ne saurait leur opposer le moindre grief. Il fallait juste le dire depuis le début. Il est à souligner que de son côté la Turquie ne désire plus adhérer à l’Union européenne.

Finalement, les intellectuels, y compris Onfray, qui dénigrent systématiquement la Turquie ne sont que les pantins volontaires de quelques politiciens qui voudraient, justement, à tout prix, affaiblir la réussite économique de ce pays méritant.

Lorsque Michel Onfray évoque la Turquie et son califat, il prouve essentiellement sa profonde ignorance des grands sujets.

La suite dans le prochain article.

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