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Info-War : de la complémentarité des attaques au sol et des attaques en ligne contre la Géorgie

Publié le 12 août 2008 par Lilzeon

Le conflit en Ossétie du Sud, au-delà de l’affrontement “classique”, aura en tout cas consacré l’info-War online comme une force de frappe incontournable. Selon Jérôme Bouteiller de NetEco :

Quelques jours plus tard et alors que l’armée russe déclenchait une contre offensive, c’est cette même agence de presse russe, ainsi que sa consoeur ITAR-tass, qui ont été victimes d’une contre attaque informatique. “Les pirates attaquent massivement le site de l’agence et ses serveurs DNS”, a indiqué le chef du département IT de l’agence RIA Novosti, Maksim Kouznetsov, dans la journée de dimanche.

Reste à savoir si ces deux offensives électroniques sont l’œuvre de « pirates » ou plus probablement de « corsaires », des informaticiens agissant pour le compte d’états et constituant une nouvelle forme d’unités de combat.

Info-War : de la complémentarité des attaques au sol et des attaques en ligne contre la GéorgieL’accès à l’information est en effet clé pour contrôler l’agenda, ou plus généralement la storyline du conflit. Si on adapte cette citation de Jay Deragon : “Our conversations are representations of commerce. Commerce follows value and value is created from knowledge”, on peut se dire que qui contrôle la conversation contrôle la représentation de la guerre. La guerre prend appui sur la valeur accordée à l’information diffusée, et cette valeur est créée par la création de l’information. Donc si on court-circuite la source première d’information du belligérant ou de l’ennemi, on change la valeur des informations diffusées. Encore faudrait-il “couper le robinet” durablement, et contrôler aussi les réactions des internautes dénonçant l’opération.

La Géorgie obtient a priori le soutien de l’Estonie dans cette nouvelle info-war selon une Dépêche AFP :

L’Estonie, qui a été l’an dernier, la cible de cyberattaques massives attribuées à des hackeurs russes, enverra en Géorgie ses experts pour défendre ce pays contre des attaques similaires, a annoncé lundi un responsable estonien.

“Nous avons eu des premiers contacts avec la Géorgie concernant leur problèmes informatiques actuels. Les experts estoniens seront envoyés à Tbilissi pour avoir une image plus claire de la situation sur place”, a déclaré à l’AFP Katrin Pargmae, du Groupe informatique de réaction rapide CERT, un organisme d’Etat.

De nouvelles solidarités transnationales et intercontinentales originales voient le jour d’après The inquirer :

Nino Doijashvili, responsable exécutif de la société Tulip Systems basée à Atlanta qui héberge le site, dit avoir transféré samedi sur leurs serveurs à la fois president.gov.ge et rustavi2.com, le site internet de la station de télévision.

Tandis que Zataz enquête pour savoir qui a dirigé les attaques contre les sites géorgiens :

En attendant, RNB Exploit (RNBE) indique avoir retrouvé des traces des pirates des serveurs de la Géorgie du côté de machines basées en Turquie (AS9121) qui étaient employées par RBN. Le tableau proposé par RNBE est assez intéressant. Il montre la structure de l’attaque. A noter que les russes, de leur côté affiche ostensiblement les cibles visées sur plusieurs sites web dont stopgeorgia.ru ou encore stopgeorgia.info.

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