C'est ridicule comment le bon choix d'une liste de lecture peut complètement colorer l'entièreté de mes journées. Samedi matin. Déjà, ce samedi était compris largement comme un dimanche puisque le vendredi (toujours chargé au travail, pour moi), en soirée, on avait fait une activité tous les 4, rarement ensemble, les grands amoureux et les 2 enfants de 23 et 19 ans, avec deux amis et leur fille, ce qui allait donner l'impression que le week-end serait beaucoup plus long qu'en vrai. On a soupé avec ces amis, ce vendredi, croisant dans le ciel cet étrange serpent lumineux dans la nuit, ce qu'on croit être le Starlink d'Elon Musk, mais on est pas certain. Tout le monde l'a vu en tout cas mais personne n'a la même explication. En me couchant j'avais l'impression d'avoir encore vécu trois jours en un. C'est comme ça tous les vendredis.
Samedi matin, donc, je me lève bien reposé à 9h42. Moi qui me lève à 5h la semaine, et généralement autour de 7h les week-ends, c'est extrêmement tard pour moi. J'ai pas grand chose au programme du jour, et pourtant, j'aurai une journée tout simplement formidable. Musique en tête.
Je l'ai souvent dit, Spotify, que j'utilise à 450% de ce que je paie, a été inventé pour des gars comme moi. Qui explorent continuellement. Ma fille, qui avait été fêter l'anniversaire d'une amie le jeudi et y avait oublié sa montre près du Jacuzzi, ne pouvait pas aller la rechercher, je m'y suis donc précipité. Arrivant juste à temps, cette amie quittant avec sa mère au moment où j'arrivais. Pas question de conduire sans musique. Spotify, selon les dernières choses que j'avais écouté, me suggérait des albums. J'ai décidé ce jour-là de tenter de les écouter, tous. Si je pouvais. Spotify me connaît très très bien et les 9 albums qu'il me suggérait était tout à fait intéressants pour moi.
Low de David Bowie, Electric Warrrior de T.Rex, Berlin de Lou Reed, The Idiot d'Iggy Pop, Sign O The Times de Prince, The Sky's Gone Out de Bauhaus, Roxy Music de Roxy Music, The Psychedelics Furs des Psychedelics Furs et Here Comes The Warm Jets de Brian Eno.



Outre, le travailleur (toujours un naïf nouvel arrivant) colporteur en veston, à l'entrée, qui demandait mon attention à l'entrée pour un harcèlement quelconque(mais j'avais mes écouteurs) j'ai non seulement acheté ce que j'allais y chercher, instinctivement, comme si j'étais ce genre d'homme qui domine les magasins du genre toute la semaine, mais j'ai même acheté 2 articles supplémentaires qui nous seraient utiles, prenant le temps des les analyser sagement. Je suis archi convaincu qu'inconsciemment, je voulais étirer mon contact avec la musique qui n'avait pas cessé de m'accompagner, encore.


Avec discipline, et un oeil sur un film pendant 30 minutes, je fais du rameur à puissance maximum aux 2 jours. Et c'était le moment. Ce que j'ai fait. Pour ensuite prendre ma douche et ensuite, me baigner.
Me suis fait sécher en lisant Olivier Niquette et cette fois, la trame sonore était gérée par notre 23 ans. Y ajoutant le chum à ma fille, passant par la Sociéte des Alcool du Québec, on est tous allé manger au centre-ville de Montréal. coin Sherbrooke et St-Denis, des sushis à volonté.

On a passé l'après souper en ville tous les 5, dans les rues fermées de St-Denis. Do-pa-mi-ne fest!
Quand j'avais été acheté le vin blanc, autour de 17h, je ne le trouvais pas, j'ai demandé à la commis qui était près de moi. L'ironie voulait qu'au même moment, Felix Leclerc chantait en succursale "C'est un petit bonheur, que j'avais ramassé..."

"Justement, je cherche le bonheur..."que je lui ai dit.
Elle m'a souri avec un tel charme.
"Vous cherchez vraiment le bonheur?"

J'ai ri. "le vin blanc" que j'ai précisé. On a ri ensemble. C'était un journée rieuse. C'était une journée seuls, ensemble. Une belle journée.
Elle ne savait pas que je vivais dans le luxe. Les cheveux encore mouillés de la piscine. Le bonheur, je baignais dedans depuis ma première liste de lecture du matin.
Avec tant de rien. Mais du vraiment bon rien.
Je vous souhaite du temps sur votre X.
D'un X.
