Je connaissais peu de Gérard Garouste. Et c’est par hasard, marchant dans Paris, que j’ai vu l’annonce de cette exposition au Centre Pompidou. J’en suis sorti avec le sentiment que c’était bien cela que je voulais voir à ce moment : des couleurs chargées d’énergies, des mots , des lettres ici et là, des signes qui ne se laissent pas interpréter au premier coup d’oeil et pourtant qui retiennent mon regard, ma curiosité… Était-ce le fait de l’esprit des contes qui hante ces peintures, la taille même des ces toiles ? Était-ce mon entrée à proximité des oeuvres littéraires citées (La Divine Comédie de Dante, les textes de la Bible, des contes en hébreu, Rabelais, Cervantès, etc.) ? C’est étrange comme on a le sentiment d’être à la fois devant une image précise, même parfois déformée, et entre les images que relient des mots, des lettres. J’y retournerais bien avec des dés dans ma poche. Les dés, comme m’en présente cette femme, rencontrée deux jours plus tard et sortant de son sac une petite bourse dans laquelle il y a un dé. Et il suffit de jouer le dé. Le sens dépend du chiffre que le hasard arrête.
Et le sens peut varier à chaque lancer.
L'exposition est visible au Centre Pompidou, à Paris, jusqu'au 2 janvier 2023.