Magazine Culture

Le Poète

Publié le 13 septembre 2022 par Adtraviata
Le Poète

Quatrième de couverture :

Chroniqueur judiciaire, Jack McEvoy ne peut croire au suicide de son frère jumeau. Si Sean, inspecteur de police, s’est bien tiré une balle dans la bouche, que vient faire ce Hors de l’espace, hors du temps d’Edgar Allan Poe écrit sur le pare-brise de sa voiture ? Et pourquoi Rusher, un indic qu’il devait voir ce jour-là, reste-t-il introuvable ? En s’immisçant dans une base de données du FBI pour les besoins d’un article, McEvoy découvre avec stupéfaction que beaucoup de policiers se suicident et que le FBI mène l’enquête sur la mort de son frère. Il comprend alors que cette affaire est en passe de lui fournir son plus gros scoop sur des meurtres en série. Mais il pressent aussi qu’il est devenu la prochaine cible du suspect…

« La mort, c’est mon truc. » Voilà un début de roman inoubliable, qui marque aussi ma découverte (enfin !) de l’écrivain Michael Connelly. Ce n’est pas son premier roman mais c’est, comme il l’explique dans la préface, le premier publié en tant qu’écrivain pur. Auparavant il travaillait comme journaliste spécialisé dans les affaires criminelles, et c’est avec Le Poète qu’il lâche ce premier métier pour se consacrer uniquement à l’écriture.

Jack McEvoy, le narrateur et héros de ce roman, journaliste et auteur d’au moins un roman pas encore publié, est sans doute un double de l’auteur, rien que ce jeu de miroirs est déjà intéressant. Autre jeu de miroirs : la relation avec son jumeau, désormais lourdement marquée de culpabilité suite à l’assassinat de celui-ci. Les autres personnages du roman sont eux aussi marqués d’ambiguïtés, de secrets, à commencer par le fameux Gladden dont les « péripéties » entrecoupent le récit de Jack, mais aussi les enquêteurs du FBI, dont fait partie Rachel Walling, l’élément féminin de l’enquête et du roman.

On ne s’ennuie pas une minute avec Michael Connelly : les pages se tournent rapidement, les révélations et rebondissements s’enchaînent, les motivations encore nébuleuses du tueur en série assombrissent à souhait l’intrigue, les liens avec Edgar Allan Poe donnent de la profondeur au sujet et lorsqu’un suspect semble neutralisé plus de cent pages avant la fin, on pressent que celle-ci sera bien tordue (en effet, je ne l’avais pas vue venir…).

Une excellente découverte donc et un très bon pavé pour l’été !

Michael CONNELLY, Le Poète, traduit de l’anglais par Jean Esch, Le Livre de poche, 2017 – 759 pages

Le Pavé de l’été chez Brize

Petit Bac 2022 – Art 3

Le Mois américain


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Adtraviata 5456 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine