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Mes citations littéraires préférées #33

Publié le 21 septembre 2022 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Dans mes précédents articles, je vous ai donné mon avis de lectrice sur le thriller « Puzzle » du maître du suspense français Franck Thilliez et sur « Ensemble, on aboie en silence » de Gringe, un récit autobiographique émouvant et difficilement classable. Je vous partage désormais des extraits choisis de ces ouvrages.

J’aime partager avec vous les mots des auteurs qui ont su me toucher, soit parce que je les ai trouvé particulièrement évocateurs, soit parce qu’ils m’ont fait sourire ou m’ont inspiré.

Vous constaterez que se trouvent également, dans cette 33ème édition de mes « Citations littéraires préférées », plusieurs citations de « Ce qui vient après » de JoAnne Tompkins. Je ne vous ai pas encore parlé de ce roman mais cela ne saurait tarder et vous pourrez constater au nombre d’extraits reproduits ci-après que j’ai aimé cette histoire publiée aux Editions Gallmeister (dont j’apprends à découvrir et à aimer le catalogue de parutions).

Je vous laisse lire ces quelques citations et me dire en commentaire lesquelles vous ont plu et quel livre vous tente le plus.

Vous pouvez également retrouver toutes mes précédentes éditions de mes « Citations littéraires préférées » ici, si vous cherchez un peu d’inspiration pour votre prochaine lecture…

Mes citations littéraires préférées #33
Source cinemagraph : Kitchen ghosts

« Ilan devinait les immenses montagnes autour, observatrices silencieuses de sa détresse. Elles savaient garder les secrets, les montagnes, et même les enterrer profondément. Elles retenaient les hurlements de ceux qui s’aventuraient sur leurs flancs ».

Franck Thilliez – « Puzzle » (mon avis sur le livre ici)

Mes citations littéraires préférées #33
Source cinemagraph : Daria Khoroshavina

« J’ai bien compris que la hiérarchie d’un groupe s’établissait surtout selon une échelle infinie de critères sadiques ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence » (mon avis sur le livre ici)

« Jamais je n’avais dansé comme ça. Au milieu de ceux qui décomposent leurs mouvements au ralenti, ceux qui semblent avoir engagé des combats contre eux-mêmes, balançant de grands gestes extatiques dans les airs, il y a les autres, qui planent, hallucinent seuls ou en groupe. Je croise un regard. Une éternité contenue dans les secondes. Je ferme les yeux. Explosion des sens. J’ai chaud. 150 bpm d’une musique épileptique m’envoûtent et me transpercent de part en part. Energie fiévreuse qui circule. Je quitte mon corps et les dunes de la plage, en apesanteur au-dessus de la foule amassée. Je flotte et m’en vais rejoindre un tout pour ne plus faire qu’un ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Le propre d’être défoncé est de ne pas savoir qu’on l’est ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Je refuse qu’on ne voit plus en lui qu’un symptôme. ça le dépossède de sa personne, ça le dépossède de son histoire. Et les deux sont bien trop belles ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Quand on se sent oublié par les siens, on réussit à s’oublier soi-même ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Dès qu’il a posé le premier pas sur la route, le pèlerin sait qu’il se perd dans le monde, et que, à mesure qu’il avancera, il se perdra de mieux en mieux ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Où je vais, mon salut demeure dans la froideur caniculaire de ces soleils d’hiver… »

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Aux portes du désert, dans la ville sans bruit, Thibault s’en va chasser ses mirages ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Chez mon frère, il est des sanctuaires sacrés et bien gardés qu’on ne viole pas impunément ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

« Vivre dans un éternel présent. Voilà ce qui nous lie, Thibault et moi. C’est notre privilège. Evoluer sur une même échelle de temps, ensemble ou séparément. Cinq ans que je vis dans mon appartement parisien. Cinq ans que je n’ai pas défait mes cartons. M’ancrer dans le réel, investir davantage ma vie, pour quoi faire ? Pour rien au monde je n’échangerai ma ligne de fuite pour une ligne de conduite toute tracée. Je la conserve précieusement, comme une illusion de ma liberté. Elle est mon garde-fou. Et Dieu merci, elle tient bon. Dans l’incapacité ou le refus de se projeter en avant, voilà donc notre quête à Thibault et moi : faire de l’instant présent le but ultime de la vie. Pour beaucoup, ce pourrait être ça, la folie. Pour nous deux, rien ne vaut d’être physiquement cloués sur place, et spirituellement transportés ailleurs ».

Gringe – « Ensemble, on aboie en silence »

Mes citations littéraires préférées #33
Source cinemagraph : Daria Khoroshavina

« Tels sont les faits. Tout ce qu’ils révèlent, c’est que les plus grands mystères sont cachés dans ce que nous croyons déjà savoir ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après » (mon avis sur le livre ici)

« J’aimais la manière dont ses mots trouvaient mes béances et commençaient à les remplir ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Il est très difficile de ne pas croire qu’il existe des royaumes inconnus quand c’est précisément vers eux qu’on se dirige ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Le bien est toujours à la recherche d’un mal à anéantir, n’est-ce pas ? Est-ce que ça ne rend pas le mal au moins un tout petit peu bien, cette façon de donner au bien l’occasion de faire ses preuves ? »

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« J’essaie de ne pas ressentir, je suppose. Et quand il est question de Red, ne pas ressentir exige toutes sortes de concentration, parce que la fille que j’ai rencontré dans le parc – celle qui n’a jamais eu un vrai nom, ni une maison qu’elle accepte de montrer – m’a insufflé une espèce d’enfer splendide. Cette fille m’a rempli d’une souffrance miraculeuse ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Elle examina le ciel. Il faisait encore jour, mais tout changerait dans l’heure suivante. Un éreintement violacé allait s’infiltrer dans les couches supérieures de clarté, se répandre dans le ciel jusqu’à rencontrer la ligne noire de l’horizon. Une paupière se fermant sur les certitudes du jour ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Disséquée, la chose la plus vraie du monde devient un mensonge. Ou rien du tout ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Certains cœurs sont plus forts que d’autres. Je crois que chaque cœur sait quand il a assez vécu, tu ne penses pas ? »

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Toutes les mères bousillent leurs gamins d’une manière ou d’une autre. C’est à toi de choisir si tu restes bousillé ou pas ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Je savais pertinemment que certains silences peuvent être aiguisés jusqu’à devenir de longues aiguilles pointues qui se glissaient sans effort dans les endroits tendres de l’être aimé ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Pardonner ce qui n’est pas identifié n’est pas du pardon, n’est-ce pas ? »

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Qu’éprouvait-elle en pensant à Jonah ? Qu’avait-elle éprouvé ? Elle l’avait reconnu, et il l’avait reconnue. Et peut-être que c’était un genre d’amour, trouver chez quelqu’un la même rivière que celle qui coule en soi, partager les mêmes berges. Mais qu’est-ce cela signifiait quand cette rivière bouillonnait comme si un million de poissons remontaient son courant en bondissant ? »

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Evangeline était éveillée, la présence de la nursery toute équipée lui pesant sur la poitrine, aspirant tout l’oxygène de ses poumons. La permanence de ce qui se profilait et la perte de la personne qu’elle était avant, et aujourd’hui – de celle qu’elle n’aurait jamais l’occasion de devenir -, ne pouvaient plus être ignorées désormais. C’était étrange, qu’elle n’y ait jamais vraiment pensé avant, à toutes les morts qui accompagnent la naissance ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

« Sous la gentillesse de surface, d’autres sentiments plus sombres et plus complexes, affleuraient. C’était précisément ce qui l’inquiétait, la façon dont le ressenti qui n’était pas formulé, qu’il n’était même pas permis de penser, pèserait entre eux. La colère qui rôdait sous la surface finissait par tout tuer ».

JoAnne Tompkins – « Ce qui vient après »

Mes citations littéraires préférées #33
Source cinemagraph : Kitchen ghosts

Aviez-vous déjà lu ou entendu parler d’un de ces titres ? Quels sont vos dernières belles découvertes lecture ?

Crédit photo de couverture : L&T


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