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Fantastique et merveilleux dans la culture arabe musulmane

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
FANTASTIQUE ET MERVEILLEUX DANS LA CULTURE ARABE MUSULMANE

Lorsque l’on aborde des sujets aussi complexes que la culture arabe musulmane on se heurte principalement à deux obstacles majeurs :

– En premier lieu, le sens des mots.

– En second lieu, la manière dont sont perçus ces mots.

Concernant le sujet d’aujourd’hui, la littérature fantastique dans le monde arabe musulman, il est impératif de bien prendre en considération ces deux éléments.

Dans le monde occidental, la littérature fantastique peut se définir comme l’émergence de l’irréel dans le réel créant une sorte de malaise chez le lecteur. J’ai écrit plusieurs articles sur ce style littéraire, en voici un extrait :

  • Le mot fantastique est utilisé de manière tellement si que l’on rencontre des difficultés à l’appréhender de façon correcte. Derrière ce mot il y a beaucoup de signification telles que littératures gore, d’épouvante, d’horreur.

En réalité, la littérature fantastique classique diffère fondamentalement de tous ces concepts populaires, voire vulgaires.

On pourrait retenir comme définition en première approche : l’intrusion de l’irréel dans le présent et le quotidien. Cette intrusion créée une sensation générale de malaise qui diffère de la peur.

En partant de cette définition, quelques auteurs précurseurs ont écrits les pages glorieuses de ce genre. Ainsi, au XVIIIe siècle on peut citer :

Le diable amoureux, grand chef-d’œuvre du français Jaques Cazotte

Le marchand de sable, du prussien Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann –

AbdesselamBougedrawi, introductionà la littérature fantastique.

Dans le monde arabe musulman, cette approche est pratiquement inexistante. Elle est remplacée par autre chose qui est la représentation du merveilleux et du singulier : Aajib et gharib, الـعـجـيـب و الـغـريـب.

Toutefois, les mots merveilleux et singulier sont utilisés dans un sens propre à la culture arabe musulmane. Le mot Aajib qui se suffit à lui-même, mais auxquelles la culture populaire à rajouter le gharib, renvoie essentiellement à la magie des émotions.

Ces émotions diffèrent fondamentalement selon qu’on lise le texte dans la langue arabe d’origine ou bien en version traduite.

Ces émotions diffèrent, de même, selon la culture du lecteur.

Il va de soi que l’émotion du lecteur arabe musulman sera strictement différente de celle du lecteur occidental chrétien. Cela revient au fait que le lecteur possède depuis le départ une personnalité de fond qui s’est élaborée au fil des siècles.

Parmi les grands classiques du Aajib, on peut citer les mille et une nuits avec ses tapis volants, ses djinns, les cités merveilleuses, les voyages de Sindbad.

Dans une certaine mesure, il y a dans la poésie arabe musulmane une aura du Aajib. La belle histoire de Kaiss et Leila n’est pas seulement le romantisme ultime, mais également la glorification de l’amour merveilleux. Un amour que l’on ne saurait atteindre que par un voyage aussi beau, aussi fantastique que celui de Sinbad.

Enfin, la chose est importante, dans le fantastique et le merveilleux arabe musulman, il n’y a jamais l’idée de faire peur, de l’horreur, de la méchanceté gratuite.

Retrouve, les aventures de Laurent de Savoie, une fantaisie familiale sans vulgarité ni obscénité. Une lecture de 7 à 107 ans

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