
Les joggueurs s’essoufflaient derrière les vitres de l’Orangerie sous un ciel magnifique tandis que résonnaient les accords du Trio avec piano N°7 Opus 97 (1811) surnommé "À l’Archiduc" dans lequel Beethoven nous entraînait dans le voyage intérieur auquel sa surdité le contraignait. Un morceau qui marque une sorte d'apothéose dans l'art du trio. Les parties sans l'emploi d'archet sont magnifiques et donneraient envie de danser … si cela pouvait être permis.
La connivence entre Anne Gastinel et David Grimal était éclatante. Leurs instruments se répondaient comme l’auraient fait des amis en promenade sous les grands arbres. Des instants de mélancolie se glissaient entre des parties joyeuses où les notes cascadaient parfois en une course effrénée, dictée par le tempo imposé par le piano.





