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Jameszoo ‘ Blind

Publié le 17 octobre 2022 par Heepro Music @heepro
Jameszoo ‘ Blind

« Le but de l’existence est de réaliser un autoportrait. »

Pour son second album sous le pseudo de Jameszoo, je découvre l’univers troublant de Mitchel van Dinther, assurément un génie de la musique !

Mais il n’est pas tout seul : c’est là que l’on remarque, immédiatement, qu’il ne construit pas une simple musique qui serait appelée, de façon réductrice, électronique… Non, il y a tout un ensemble jazz qui enveloppe ses créations, et la liste des invités, que ce soit à la basse, la batterie, au saxophone, au violon ou au piano – pardon, j’oublie le synthétiseur, la trompette ou encore l’orgue – est grandiose : que ce soit en nombre donc, et surtout les noms des artistes ! J’en nommerai tout de même un, un certain Oliver Johnson, qui produit sa propre musique sous le nom de Dorian Concept sur le même label que Jameszoo, Brainfeeder.

Oui, une première écoute de Blind donnera l’impression d’être distrait, que cela part dans tous les sens. On se sentira comme perdu, aveugle, mais on se sentira malgré tout très vite guidé, accompagné et, dès lors, en confiance. Car si Jameszoo part effectivement dans tous les sens, mais un seul à la fois, les revirements sont en fin de compte parfaitement calculés et n’ont de raison d’être que pour nous ravir, nous transporter avec eux, ici ou là, selon la volonté de Mitchel et de sa myriade d’invités dont il devient littéralement le chef d’orchestre.

Pour le clin-d’œil (oui, les métaphores « visuelles » sont légion avec Jameszoo), l’œuvre de couverture est de Philip Akkerman, lequel se voit carrément attribué une chanson, « Philip ». En effet, absolument tout est lié en musique et en arts visuels comme la peinture par exemple : comment se défaire de ce visage à l’écoute de Blind ? Comment ne pas y voir une ligne directrice, un leitmotiv, une explication, ou alors ne serait-ce qu’un suspense ajouté à l’œuvre musicale ? Et l’on comprend alors mieux la citation que je vous proposais de lui en introduction.

Et puis, quand bien même personnellement je n’aime plus les étiquettes, il y en a une qui perdure chez moi : jazz – avec toute l’ambiguïté qu’implique de nommer précisément un genre – est résolument l’un des plus jolis mots que l’on puisse prononcer lorsqu’on parle musique !

(in Heepro Music, le 17/10/2022)


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