Selon les chiffres des Nations Unies, la forêt a perdu en deux décennies (20 ans seulement !) près de 100 millions d’hectares sur la planète.
Hier, dans ce blog, il s’agissait de l’Europe.
Aujourd’hui, il s’agit de l’Amazonie péruvienne.
Le chemin passe par une forêt de symboles, pour reprendre le début d’un poème de Baudelaire :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Le collectif Fibra a réalisé une installation faite de haut-parleurs et de sculptures en cosses de maïs et son de blé inoculé avec du mycélium de Ganoderma Lucidom et des pleurotes.
On peut lire cette définition du mycélium, dans le dictionnaire du CNRTL : « Ensemble de filaments plus ou moins ramifiés formant la partie végétative d’un champignon. Synon. blanc de champignon. Les champignons tiennent le milieu entre les algues et les lichens. Ils naissent de petites agglomérations de fibres blanches, soyeuses, adhérentes au sol, qui le couvrent parfois d'une sorte de germination poussiéreuse, pareille à des traînées de farine. Nos paysans appellent cette sorte de moisissure «la mère des ceps». Elle ne leur est point particulière. Elle a un nom scientifique "le mycélium". Elle engendre tout champignon (Pesquidoux, Chez nous, 1921) »
Ces filaments sont aussi des réseaux de transmission et d’échanges. Le collectif Fibra nous le rappelle et, en invitant à déterrer les signaux, met en évidence les menaces qu’entretient la déforestation.