On arrive dans l’exposition par la Canopée, installation textile d’Émilie Faïf, une façon de changer notre regard. La forêt est là, accessible. Si on fait attention, on peut entendre les oiseaux. On ne peut malheureusement pas y cheminer, comme l’aurait souhaité l’artiste.
Un peu plus loin, on trouve la Cabane d’exposition de Tatiana Wolska, elle aussi inaccessible mais qui nous invite à lever les yeux vers le nid ainsi construit.
Ces deux installations nous font réfléchir à la place humaine dans la forêt, plus souvent au pied des arbres qu’à leur faîte, et nous invite à la modestie, à l’écoute, comme les habitants de Tauary, en forêt amazonienne, écoutent avec crainte et respect Curupira, bête des bois (vidéo de Félix Blume).
Une pyramide de nuggets se dresse, à la sortie de l’exposition, sur un lit de plumes blanches. Cette oeuvre de Thierry Boutonnier vous invite à ne plus regarder vos assiettes de la même façon. Vous vous demanderez combien d’arbres ont été abattus pour les remplacer par du soja, principale nourriture des volailles en élevage industriel…
Ce n’est pas sur cette image que j’ai terminé ma visite mais sur l’Atlas racinaire auquel on accède par des oeilletons et dessinés par quatre chercheurs autrichiens. Cet atlas est consultable en ligne en cliquant sur ce lien.