Le reyclage, comme des tonnes de domaines, a assez peu à voir avec l'idée de sauver la planète autant qu'avec l'idée de faire un profit. Prenez le de quelqu'un qui travaille directement dans le milieu comme moi. Quand vous placez une bouteille d'eau en plastique dans votre bac bleu (ou vert), vous participez au grand travestisme cyclique du recyclage.
Si vous vouliez vous débarrasser d'une bouteille de coke, en 2011, c'était la période parfaite pour la recycler. À cette époque, chaque bouteille de liqueur dont vous disposiez valait 8 fois ce qu'elle valait quelques 2 ans et demi avant et 4 fois ce qu'elle vaudrait, 5 ans plus tard. Les agence de recyclage des municipalités étaient assises sur des mines d'or en polytéréphtalate d'éthylène. La mafia l'avait bien comprise, comme on l'a vu, au Québec, récemment.
Mais pour les compagnies qui transformaient le recyclage en soi, ce printemps 2011 tournait au cauchemar. Le pétrole atteignait des sommets historiques et les bouteilles sont faites de polytéréphatale d'éthylène qui, comme la plupart des plastiques, est du pétrole, transformé. Comme le prix du plastique brut a vite augmenté, le plastique recyclé, un substitut naturel pour les manufactures est devenu plus cher aussi. Ce qui était bon pour les municipalités et les agences de recyclage ne l'était plus pour les grandes compagnies.
On pense souvent au recyclage comme quelque chose de noble et notre faible part de bonne conscience envers une planète qui se détériore. Mais le recyclage est aussi un business qui comprend des chaines de travail (dont je fais parti), où des acheteurs rivaux, et des vendeurs de toutes parts, sont souvent aux antipodes des intérêts de la planète. La réincarnation n'a jamais été prouvée, le recyclage réincarne de moins en moins.
De nos jours, de compagnies indépendantes comme How2Recycle travaillent très fort afin de tenter de mettre de l'ordre dans le chaos, mais on créé de nouvelles signalisations disant que tel et tel produits sont "recyclable" alors qu'au contraire, personne ne transforme certains matériel, qui finissent tous, à la dompe.


On l'a aussi vu, à Montréal plus précisément, les pays d'Asie ne veulent plus non plus de nos vidanges, de notre compost et de notre recyclage. On tri le matériel si mal que ça devient des vidanges, peu importe ce qu'on y envoie. Ils en ont assez et c'est pas anormal.


Sans tri mental, là aussi.
Montréal a largué son genre de monopole. Montréal se cherche de nouvelles alternatives.
Aux États-Unis, pour pallier au problème, la Chine, rusée, a envoyé des entreprises chinoises s'installer au pays de l'oncle Sam et gérer tout ça. Communistes encaissant tous les profits. De nos jours, la plupart des usines de traitement de recyclage, aux États-Unis, sont d'origine chinoises.

Parce qu'avec la Chine, la fin justement toujours les moyens.
Et pour le moment, les moyens, croyez-moi, c'est assez vilains.
À Montréal, c'est même presque rien.
On a en tête que l'argent. Pas la sauvegarde écologique.
