En cette ère excessivement polarisée, je vois beaucoup de gens qui tombent dans les pièges de complotistes en voulant de manière exagérée se moquer d'eux en tout temps.
Il serait préférable de le faire quelques fois seulement, ponctuellement. Ne serais-ce que pour leur placer la grossièreté de leurs dires sous le nez. Et non de se faire une mission de les planter partout où ils/elles méritent d'être planté(e)s.
Nous sommes tous, mais absolument tous, influenceurs (ce qui rend toujours le "titre officiel" un brin risible mais bon...). Nous sommes aussi tous, mais absolument tous influencés. Donc sujets à tomber dans les théories complotistes. Nous le sommes tous un peu. Plusieurs croien5 encore que les deux tours jumelles du World Trade Center ont été actionnées afin de s'effondrer comme elles l'ont faite afin de ne pas faire davantage de dommages si elles tombaient par en avant ou par en arrière. La vérité se trouve entre les deux. Il y avait probablement effectivement un mécanisme du genre, c'est-à-dire forçant la construction à s'effondrer de haut en bas, depuis 1993, peut-être dès sa concpetion. Mais il semble impossible qu'on ait volontairement accéléré les chutes sachant que c'était plein de braves vivants dedans.
On dit qu'un Québécois sur deux adhère à une théorie discutable, du genre. J'en suis. Au moins une fois, là. Peut-être avez vous des gens de vos entourages profondément ancrés dans des théories Trumpistes ou anti-pandémiques et voyez vous les réunions familiales de Noël se pointer avec une certaine crainte, à côtoyer ses proches. On a tous pas envie de discuter si longtemps avec des gens qui semblent issus d'un culte. Peut-être qu'avec le temps, avez vous tenté de convaincre à coups de faits et d'évidences et de raison, là où il n'y en avait plus. Peut-être que vos patiences ont cédé à la dérision et aux moqueries. Dur très souvent de ne pas y succomber. Mais on avouera que trop souvent, la tache sur la relation avec le/la dit(e) conspirationiste n'a fait que grandir au point de parfois rester indélébile. Les coups d'épée dans l'eau ont été innombrables en plus de deux ans et demi de pandémie. Mais ce qu'il faut parfois tenter de comprendre, c'est le vulnérable naïf. Ceux qui prêtent foi à ces théories ont souvent des prédispositions mentales à toujours penser que les gens puissants nous cachent des millions de choses.Mais si ils/elles tiennent tant à croire à ces choses, que la pandémie n'est pas aussi grave qu'annoncée ou que les élections ont été volées, c'est aussi que ça les rend heureux. Ils/elles se croient allumé(e)s là où les autres sont éteint(e)s. Ces gens, souvent de très peu de pouvoir, sentent qu'ils controlent enfin quelque chose. Ça les occupe autant que ça les diverti. Ça les fait réagir et ils sentent exister par l'émotion qui en nait. La rationel souvent bien caché au fond de la remise qu'on ouvre jamais derrière la maison.
Et si on se trouve un paquet d'ami(e)s qui pensent aussi ainsi, on est content de sa nouvelle gang. Amélie Paul, Giroux, Grenier, Goyer, Charland, Crèvecoeur, Pitre, Roshdie, tous les Kevins de la Beauce, Alexis et son poddle Caroline Lessard, tous les parasites en procès au Québec ou dans la commission d'enquête sur le convoi des imbéciles à Ottawa, même le chef du parti conservateur du Québec se sentent exister par la pandémie et l'effet de résistance des moins éduqué(e)s. Les religions connaisent le modèle. Les cultes y sont nés. Mais du point de vue de ses gens, ce sont nous qui sommes bernés par un autre type de culte. Le culte scientifco-économique. Les théories de complot, avouons-le, peuvent très souvent être très excitantes. Ça explique les succès de Da Vinci Code, en livre ou en films. La fascination autour des auteurs de l'assassinat de JFK (Ils étaient plus qu'un) reste bien vivante. De réputés recherchiste scientifiques ont donné deux versions d'une même histoire à un groupe de recherche qui a largement préféré celle où le feu de la cathédrale de Notre-Dame était en fait, un crime volontaire qui cachait bien d'autres choses. L'idée du complot est toujours plus le fun. Pas pour rien qu'on l'exploite dans les médias, au ciné, dans les arts, partout, maintenant. Dans notre compréhension des complotistes, si il faut mentalement minimiser leurs propos, il ne faut pas pour autant miniser le danger potentiel possible autour d'eux/elles. Radicalisation extrême, préjudice, violence, n'ont jamais leur place. Il faut savoit intelligement sentir venir la menace. Ce que souvent ces gens ne sentent pas venir du bon corridor.Afin d'adoucir le climat dans le clivage entre vos proches et pour ainsi préserver vos relations, malgér la foi malsaine, voici deux minimes conseils:
1. Résister à l'envie de détruire trop intensément les théories exposées. Faites-le calmement, avec la voix de la raison qui devrait vous honorer. Souvent, plus on dit avec rage que l'autre se trompe, plus il/elle se convainc du contraire de ce que vous dites.2. Focussez sur ce que vous avez en commun avec cette personne. Un peu comme le très mauvais réflexe de dire à un(e) Français(e) de France tout ce qu'il/elle n'est pas par rapport à nous, (très mauvais réflexe, on l'a tous fait!) il est tellement plus simple de parler aux gens en parlant de ce qui nous rassemble. C'est un réflexe perdu depuis les Trump de ce monde qui divisent pour mieux jusitifier leurs tons de défi puériles perpétuels.
C'est parfois fascinant de constater nos capacités à se concentrer principalement sur ce qu'on haït de l'autre. Tout ce dont je vous parle aujourd'hui du point de vue complotiste, est une question de survie. De renaissance.Amélie Paul, Giroux, Grenier, Goyer, Charland, Pitre, Roshdie, tous les Kevins de la Beauce, Alexis et son poddle Caroline Lessard, ne sont Rien sans la pandémie. Avec un R majuscule. Ils se sentent exister.
Très maladroitement, parlez-en à la grave déséquilibrée Glorianne Blais ou au pire ex-prof de math, mais ils se sentent vivre. La maladie se lit dans leurs yeux.Le problème des théories du complot et de ceux qui les chassent c'est à la fois qu'on se concentre parfois trop exclusivement sur ses sujets, leur donnait presque raison d'exister ainsi. Mais aussi c'est qu'on oublie qu'on est tous soldats d'une même guerre pénible.
Celle contre le virus.
Pas contre nous-mêmes.