Chaque mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parles de l'une des mes trois immenses passions: le cinéma.Je l'ai massivement consommé, le fait toujours, l'ai étudié, en fût diplômé, y ai travaillé, en fût primé, en suis sorti, mais le cinéma ne sort pas facilement de moi.
Je vous parles de l'un des films qui m'a marqué par son audace, sa réalisation, ses interprètes, son histoire. sa musique, ses trouvailles, bref je vous parles d'un film qui m'a séduit par la plupart de ses choix.
Je vous parles cette fois de ce que notre monde devient parfois. en vieillissant, l'horreur.

Robert Wise est celui qui a offert West Side Story en 1961. L'histoire de gangs rivales, portoricains contre caucasiens, qui, pour intimider l'autre groupe, chante et fait des chorégraphies sur la musique de Leonard Bernstein et Jerome Robbins. Ma mère, alors 13 ans, avait adoré. Spielberg en a fait un (mot censuré ici) remake récemment. Les enfants de 13 ans ont surement beaucoup aimé.
Deux ans après The Haunting, il serait encore au sommet de son art avec The Sound of Music. Il avait aussi fait le montage de Citizen Kane pour lequel il avait été nommé aux Oscars. The Haunting serait son 31ème film, comme réalisateur. Travaillant sur West Side Story, il avait lu The Haunting of Hill House de Shirley Jackson et en avait été très effrayé. Il avait donné la tâche à son ami Nelson Gidding pour en faire une adaptation cinématographique. Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson et Russ Tamblyn seront des invités dans un manoir aux élément surnaturels qui ne manqueront pas de déjouer les attentes et l'imagination de tous les personnages.



Ne vous trompez surtout pas avec le terrible remake des années 90 mettant en vedette Catherine Zrta-Jones.
Presque toute l'histoire se déroule à l'intérieur du manoir. Julie Harris avait accepté le rôle principal car elle avait un réel intérêt pour la parapsychologie. Pour faire en sorte que Claire Bloom paraisse toute aussi bohème que souhaité, on avait demandé à la grande couturière des années 60, Mary Quant de lui dessiner ses vêtements. Russ Tamblyn avait d'abord refusé son rôle, trouvant que son personnage était un vrai imbécile. Mais le relisant une seconde fois (et menacé par la production de briser une entente contractuelle) il a non seulement trouvé le rôle beaucoup plus intéressant, mais au final, trouvera que c'est l'un de ses rôles préférés de sa carrière.


Quelques critiques considéreront ce film mieux orienté que The Birds d'Alfred Hitchcock qui faisait aussi renverser le contenu des sacoches des madames, saisies par la stupeur, dans les foules.
Suggérer l'horreur sera toujours plus terrorisant que de simplement nous la montrer.
"TONIGHT! WHILE YOU SLEEP..."
"..."

"..."
"What ?"
"..."
"WHAT?"
"..."
"WHAT WHILE I SLEEP?"
Davantage sur les fantômes, demain.
