Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Après le Canada, faisons plaisir à Superpeintre avec son désir de voir Rufino Tamayo à l'honneur dans cette rubrique.

Merci d'ailleurs à vous tous pour la grande interactivité de cette rubrique.

Rufino Tamayo - L'Oiseau qui chante.

1943 - huile sur toile - Collection particulière.

On détecte aisément dans ce tableau trois des influences majeures de la peinture de Rufino Tamayo (1899-1991) : l'art et la sculpture du Mexique précolombien, la peinture occidentale et les couleurs opulentes de l'art populaire sud-américain. Tamayo découvrit pour la première fois l'art et les objets précolombiens à Oaxaca, sa ville natale. Il devait par la suite dessiner de nombreuses pièces de la collection du Musée anthropologique de Mexico, ce qui lui permit d'assimiler complètement leur liberté, leur originalité et leur vitalité. Tamayo acquit au fil des ans une collection de sculptures préhispaniques, près de deux mille pièces en tout, qu'il légua finalement à l'état d'Oaxaca. Les formes anguleuses du personnage de L'Oiseau qui chante reflètent son intérêt pour ces sculptures, mais montrent aussi la simplicité de ligne et de forme caractéristique de son oeuvre. Tamayo voyagea à maintes reprises, passant vingt années en tout à New York et douze à Paris, où il côtoya des artistes et intellectuels internationaux. Ses figures géométriques et formes abstraites dénotent de toute évidence l'influence du cubisme et d'artistes tels que Braque, Miro et Picasso, mais sa fascination pour la couleur trouvait sa source dans son enfance, imprégnée de couleurs vives et d'arts populaires et des fruits que vendait sa famille. Son utilisation de la couleur, magistrale et sobre, est évidente dans ce tableau dont les tons riches, particulièrement le rouge qui souligne certaines parties du corps, donnent vie aux formes en aplats.

Et encore une fois merci à Superpeintre car je ne connaissais pas du tout.