Le 21 août prochain paraîtra chez L’Olivier Bêtes sans patrie d’Uzodinma Iweala, le récit atroce et malgré tout sensible d’un enfant soldat en Afrique noire. Encore un ? Si Ahmadou Kourouma a ouvert la voie avec Allah n’est pas obligé en se glissant dans la peau d’un de ces hommes miniatures voués à la guerre par des adultes sans pitié pour l’enfance, Iweala emboîte le pas à son aîné sans avoir à rougir. Au-delà de son sujet très fort, ce livre coup de poing est aussi une prouesse au niveau de la langue et de sa traduction. Mélange d’anglais et de plusieurs dialectes nigérians, le récit inventé par Iweala fait figure d’OVNI dans la rentrée littéraire. Au point d’avoir su convaincre l’écrivain français d’origine congolaise Alain Mabanckou d’en être le traducteur. Une première pour le prix Renaudot 2006.