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"The Rocky Horror Picture Show : Original Soundtrack" - Various

Publié le 02 juin 2021 par Damien Barthel

Là, je vais avoir du mal. 

Vous le savez, je suis cinéphile (même si je n'ai pas écrit sur mon blog cinéma - lien dans la colonne de droite, "Mes Films De Chevet" - depuis quelques années, et je ne sais pas si je le referai un jour). Il m'arrive de temps en temps de parler de bandes originales de films ici, d'ailleurs. Il y à des films qui comptent extraordinairement beaucoup pour moi : La Montagne Sacrée de Jodorowsky, Sorcerer de Friedkin, les Kubrick de 1968 à la fin (tous ses films, en fait, mais surtout ceux à partir de 1968), Phantom Of The Paradise de De Palma, Le Locataire de Polanski, Le Cercle Rouge de Melville, Zardoz de Boorman, font partie des films sans lesquels je ne serais rien. The Rocky Horror Picture Show, réalisé en 1975 par Jim Sharman, fait aussi, clairement, partie de ces films qui sont extrêmement importants, même vitaux, pour moi. C'est ce que l'on appelle un film culte. Mieux que ça : un Midnight Movie, cette catégorie de films cultes qui sont encore plus cultes que cultes, qui sont l'objet de projections en salles aux alentours de minuit et rameutent toujours des hordes de fans. Enfin, quand les salles étaient ouvertes. Il y à même eu un documentaire sur ces films mythiques. The Rocky Horror Picture Show, version cinéma d'un spectacle théâtral (retirez le 'Picture' du titre pour avoir son nom) écrit et composé par Richard O'Brien en 1973, est sorti en 1975. A sa sortie, le film sera un bide commercial (et sera mal reçu par la presse, en plus). Il est devenu culte avec le temps. A chaque projection du film, dans certaines salles, à certains horaires, les mêmes fans se pointaient, fringués comme les personnages du film, jouant tel ou tel personnage, et, durant la projection, dans la salle, refaisaient le film, en live, chantant les chansons, déclamant les dialogues, lançant du riz durant la scène du mariage, etc... Apparemment, faut le voir pour le croire, et j'aimerais bien assister à une de ces projections, qui ont lieu (en temps normal) un peu partout dans le monde...

Le film ? Comédie musicale fantastique et rock (tendance glam/hard) totalement dingue et décomplexée qui relate l'histoire d'une jeune couple d'amoureux, joués par Barry Bostwick et une toute jeune Susan Sarandon (ce sont, au fait, les acteurs qui chantent eux-mêmes), Brad Majors et Janet Weiss. Piégés par un orage nocturne violent et une panne de bagnole, ils trouvent refuge dans un grand manoir isolé au décor inquiétant et gothique et sont accueillis par le majordome, Riff Raff (Richard O' Brien) et Magenta (Patricia Quinn), la domestique. Le propriétaire est un savant fou, le docteur Frank N. Furter (Tim Curry), lequel organise ce soir-là une cérémonie cheloue afin de célébrer la création d'un homme parfait qu'il a lui-même conçu, Rocky (l'acteur qui le joue, Peter Hinwood, est le seul à ne pas chanter lui-même, doublé par Trevor White), afin de satisfaire ses exigences sexuelles (Furter est, disons, sexuellement débridé, un travesti issu d'une planète au nom insensé, Transexual Transvylvania). A partir de là, le film est inracontable, il faut le voir absolument. La musique est, compte tenu que c'est une comédie musicale, extrêmement importante, les chansons se suivent quasiment en non-stop entre deux scènes de comédie. Parmi les acteurs, le chanteur Meat Loaf, révélé par le film, dans le rôle, court et uniquement musical, du loubard Eddie, et qui chante Hot Patootie - Bless My Soul, chanson de rock'n'roll revival assez rigolote. 

Le style musical ? Du rock à la fois glam et, parfois, teinté de hard (mais pas trop), un peu comme Phantom Of The Paradise d'ailleurs. Totalement débridée, la musique, entièrement signée O'Brien (qui, quelques années plus tard, fera le film Shock Treatment, sorte de suite, qui sera un échec monumental, mais tellement monumental qu'à côté, le film de 1975 serait un triomphe absolu, en comparaison, et pourtant, lui aussi a été un bide à sa sortie), est géniale, et les chansons mythiques se suivent : Science Fiction, Double Feature (chanson du générique, interprétée par une bouche outrancièrement maquillée, sur fond noir) est irrésistible et remplie d'allusions au cinéma bis, Time Warp (la découverte de la soirée par le jeune couple effaré) est jubilatoire, Sweet Transvestite (l'apparition de Frank N. Furter, interprété magistralement par un Tim Curry fantasbuleux) est génial, Eddie (chanson collective en hommage à Eddie le loubard) est très réussie, Rose Tint My World, interprétée par Little Nell Campbell, est amusante et à tiroirs... L'album de la bande-son offre 14 (ou 16) morceaux issus du film, tous ne sont pas là sur le vinyle original (il y manque la chanson de Rocky : Sword Of Damocles, et Planet, Schmanet, Janet, interprétée par Frank N. Furter) mais les rééditions CD corrigeront ce souci et proposeront  l'ensemble des morceaux. Quiconque a vu le film et l'adore ne pourra qu'adorer cet album qui en est la version audio. Dans le genre, c'est totalement insurpassable.

Let's do the time warp again !!!

FACE A

Science Fiction, Double Feature

Dammit Janet

Over At The Frankenstein Place

Time Warp

Sweet Transvestite

I Can Make You A Man

Hot Patootie - Bless My Soul

I Can Make You A Man (Reprise)

FACE B

Touch-a, Touch-a, Touch-a, Touch Me

Eddie

Rose Tint My World : 

a) Floor Show

b) Fanfare/Don't Dream It

c) Wild And Untamed Thing

I'm Going Home

Super Heroes

Science Fiction, Double Feature (Reprise)


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