Je m'étais fait avoir, avec ce disque. Il était placé dans le livre Rock Français conçu par la rédaction de Rock'n'Folk, et abordant une centaine d'albums qui, du début des années 60 (le plus ancien était le premier Chats Sauvages) aux années 2000 (le premier Izïa était le dernier abordé), sont considérés comme faisant partie des sommets du rock hexagonal. Parmi les albums proposés, des choses hallucinantes comme BBH 75 d'Higelin, Play Blessures de Bashung, Rivière...Ouvre Ton Lit d'Hallyday, le Dynastie Crisis de 72 (abordé il y à peu de semaines), l'unique album des Frenchies (lui aussi, on en a parlé récemment), le Chats Renaissance dont on a causé aussi, récemment, Carcassonne de Stephan Eicher, Camembert Electrique de Gong, Tostaky de Noir Désir, le premier Téléphone...bref, vraiment du lourd. Et dans le livre, vers la fin (l'album concerné date de 2002), cet album. Au risque d'en étonner quelques uns, je n'avais jamais entendu Pleymo avant d'écouter ce disque. J'en avais entendu parler, évidemment, mais je n'avais jamais rien entendu d'eux, et je ne savais pas trop quel genre de musique ils faisaient. Je pensait que c'était du heavy metal, du hard-rock, voire du punk à la No One Is Innocent (dont le Utopia est dans le livre, au passage). Ne me croyez pas si vous le voulez, mais je vous assure que c'est la vérité, je ne savais pas que Pleymo (le nom du groupe viendrait de la coupe de cheveux Playmobil du chanteur...) faisait du...nu-metal. Comme de grossiers Limp Bizkit.
J'avais acheté ce disque, Episode 2 : Medecine Cake, sorti donc en 2002 (mais je ne l'ai pas acheté à l'époque, donc ; le livre date de 2010 et je l'ai acheté à peu près à sa sortie, donc j'ai dû acheter le disque vers 2010 ou plus probablement 2011), sorti sous une plutôt sympathique pochette façon manga et qui, comme son nom l'indique, est leur deuxième album. Je l'achète vie le Net, d'ailleurs, et quand je reçois le disque, en regardant la photo du groupe au dos du CD, je commence à me dire que j'ai peut-être fait une connerie. Si on ne sait pas que ce groupe faisait (formés en 1997, séparés en 2007, reformés en 2017) du nu-metal, c'est à dire du metal alternatif imprégné de rap et d'électro, il suffit de regarder leurs dégaines. Le mec en jaune,on dirait Fred Durst, le leader de Limp Bizkit. Ca fait trembler dans le calcif, je vous jure. Bon, j'écoute le disque. Posément. Calmement. Courageusement, surtout. Avec une envie de chier irrépréssible, une envie de gerber qui semble venir de la nuit des temps barjavellienne. Une fois le disque fini (il a semblé durer aussi longtemps que l'éternité), je le remets, brutalement, dans son boîtier, tellement brutalement que j'en ai niqué deux des 'dents' du support, je referme le boîtier plus violemment que je ne claquerais la porte à la tronche d'un VRP en brosses, et je le range dans un coin poussiéreux de mon étagère, en me disant que la prochaine fois que je ferai du rangement et du tri, cet album sera sans doute le premier à finir dans la caisse destinée à finir à la déchetterie. Ce qui n'a pas manqué d'arriver. Ai-je besoin de poursuivre cette chronique pour entrer dans le détail ?
Non, n'est-ce pas ?
Intro : Dr Volodim Feature Animation
Tank Club
New Wave
Kubrick
Tout Le Monde Se Lève
United Nowhere
World
Compact
Ce Soir, C'Est Le Grand Soir
Shugga
Star FM-R
Casino
Muck
Hawaï (morceau caché)