Ce roman nous plonge dans 1 histoire d'amour, celle de Juan et d'Hannah. Juan décide de ne pas suivre la voie tracée par ses parents, il ne vit que pour la peinture. Il veut oublier son passé familial. Un jour à Tanger, il rencontre Hannah, jeune musicienne pour qui la musique est tout. Elle se laisse bercer et porter par les notes qu’elle produit grâce à sa flûte traversière.Elle oublie les décès qui ont jalonné son enfance, sa douleur. Leur rencontre est une déflagration, ils tombent éperdument amoureux, ils se sentent enfin complets. Mais un élément inattendu va briser cette harmonie.
J'ai aimé alterner les souvenirs dans la tête des 2 personnages principaux, reconstituer leur histoire ; les épreuves qu'ils ont traversées seuls et à deux. La beauté de Tanger, la passion des héros l'un pour la peinture l'autre pour la musique sont particulièrement bien décrites. On est au plus près de leur histoire, de leur amour et de leurs ombres. Car ces 2 personnages sont plus complexes qu’ils n'y paraissent, ils ont été marqués par leur passé et leurs proches. Outre les failles, la peur, la solitude, le rejet est au cœur du récit.
L'univers carcéral prend aussi une place importante en donnant le double point de vue de l'intérieur et de l'extérieur, ses règles, sa déshumanisation sont bien retranscrites. Le style est vibrant, poétique, criant de réalisme. La construction du récit est particulièrement réussie jusqu'à la dernière ligne.
Donc, partez à la découverte de Juan, Hannah que vous n'aurez pas envie de quitter.