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Au jour le jour, Paul Vacca

Par Laurielit @bloglaurielit

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Une couverture rose avec de drôles de personnages. Un auteur déjà lu et aimé dans La petite cloche au son grêle. Une plongée dans un univers qui n’est pas le mien d’habitude. Une fresque datant du 19e siècle. Paris, toujours Paris. Un personnage Eugène Sue que je ne connaissais pas, haut en couleurs. L’apparition du roman feuilleton. Le sombre Paris. Le roman feuilleton dans le roman de Paul Vacca. Voilà ce que j’ai découvert en ouvrant ce livre.

Eugène Sue est un sacré bonhomme. On le découvre telle une poupée russe. On se fait vite un avis de petit jeune riche, imbu de sa personne, frondeur, jouant avec les autres, séducteur, « je m’en foutiste » même. Puis il se dévoile : blessure familiale, curiosité, ouverture aux autres, découverte du Paris pauvre et c’est un autre homme. Alors que l’écriture était un jeu et source de revenu, elle devient une part grandissante de sa vie, son purgatoire et va le mener très loin. Il va devenir le défenseur des pauvres, tomber amoureux, partir, revenir. Mais quel homme, et quelle fresque romanesque nous dépeint ici l’auteur.

Il faut le préciser, je ne connaissais pas les Mystères de paris, ce roman feuilleton du réel Eugène Sue. On voit que l’auteur a énormément travaillé cette époque et le personnage. Rien n’est laissé au hasard. J’ai retrouvé aussi l’humour savamment distillé de Paul Vacca dans certains dialogues, ce qui donne à ce roman cette tonalité étonnante et moderne. Je ne m’attendais pas à être embarquée à ce point et chaque chapitre est presque de l’ordre du roman feuilleton « La suite demain ». Alors on dévore, on avance, on se délecte de ses coups bas au début, on a peur pour lui à la fin. Il y a bien quelques femmes, quelques magnifiques femmes dans ce roman : la mère, la sœur et cette terrible remarque quand il fait semblant d’avoir été blessé en duel, Olympe la dure, l’impénétrable, la traitresse aussi et Fleur de Marie, la douce.

J’ai aimé tous les personnages de ce livre, on passe de Eugène à Rodolphe et on est à la fois dans les deux histoires. Honnêtement c’est un roman complexe mais que l’auteur a su rendre très simple à la lecture et je trouve ça incroyable. Il y a même de belles analogies à faire en cette période de campagne présidentielle montrant que décidemment les combats restent (malheureusement) les mêmes. Une très belle découverte et lecture que je recommande. Merci Paul Vacca de m’avoir fait plonger dans cet autre univers !


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