Essayons de comprendre les dernières choses qui viennent de se passer dans la tête du fantasque Sud-Africain. Nous avons une vitrine plus grande d'ouverte sur le monde des affaires sans toutefois, tout le monde, le réaliser.
Vous connaissez le terme d'affaire anglais "whailing" ? Image autour du mot "baleine" afin de "libérer d'un poids". C'est très commun en affaires. On sait tous que 10% font 90% du travail. C'est le très serré deux semaines qu'a donné Elon Musk, la semaine dernière, à ses employés, afin de remettre beaucoup de choses sur pied. Il savait très bien que c'était parfaitement irréaliste. Il s'agissait d'un test d'épuration. Il a pressé le citron pour en tirer le jus. Ou pour faire sang neuf.J'en ai été victime moi-même, il y a une dizaine d'années. Nous étions 8 dans un département, dans une grosse compagnie quand une plus grosse l'a achetée a fusionné avec. Cette plus grosse compagnie a fait passer notre département de 8 à 5. Les 5 faisant le travail des 8 d'avant. Puis de 5 à 3, les 3 faisant le travail des 8 d'avant. J'étais de ceux-là. Bien entendu, très vite on défonçait le 60 heures par semaine, tout en restant payé 35 heures par semaine. Bien entendu, les 3, on a fini par quitter devant les abus. La grosse compagnie avait subtilement évaporé tous les gens d'avant pour y placer sa gang.
C'est comme ça partout, brasser le confort pour y installer son propre rythme. Elon a donc fait face à deux choses: il a regardé l'état du bateau afin de voir si il revendait prochainement ou si il bâtissait sur ce qui en restait. Il semble parier sur ce dernier point. Il ne parle pas d'un "nouveau twitter" mais d'un "Twitter 2,0". Voilà pourquoi il ne meurt pas, le fil. C'est de l'entretien nouveau. Les gens qui quittent avec fracas n'ont pas tort. "It's over with Twitter". C'est terminé l'ancienne manière d'y travailler.
C'est en fait comme ça que fonctionne la plupart des grandes entreprises. On a l'impression que c'est du jamais vu, mais tout ce qui se passe en ce moment est plutôt l'ABC des affaires.Ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est à vous de juger.
It's just business.
Capitaine Elon, une fois le bateau sur les eaux, même si plus rafiot qu'avant, engagera de nouveaux matelots. Il a demandé vers la fin de la semaine si on devrait accepter de faire revenir Donald Trump sur le fil. Le sondage y était plutôt favorable. Par souci de divertissement et envie d'exploration de la folie, de toute évidence. J'ai voté non. Twitter est un jeu entre adultes. Quand quelqu'un d'autre a demandé si Alex Jones aurait droit à cette même reconsidération, étrangement Musk a été ferme et a tout de suite répondu No. N'expliquant aucunement qu'est-ce qui différenciait Jones de Trump. Complice d'une même immaturité déraisonnable et tous deux coupables de graves crimes contre la vérité.
Musk reste une bestiole fragile, impulsive et instable, mais rien n'est tellement anormal en ce moment dans son acquisition du réseau social.