Il y a quelques jours, au cours de la soirée de clôture d’une saison franco-algérienne à Alfortville (94), j’ai eu la surprise de voir sur scène Djura, chanteuse du groupe Djurdjura que j’avais écouté il y a de nombreuses années, puis du groupe Djur Djura ainsi nommé après reconstitution il y a quelque temps. Djura nous a dit ce poème, le premier qu’elle ait écrit, a-t-elle précisé :
JE SUIS CELLE QUI PORTE LE NOM DE FEMME
Je suis l’astre du berger,
Je suis le soleil de l’hiver,
Je suis l’essence même de la dignité,
C’est du soleil que j’ai pris racine.
Je suis la fille issue de l’honneur,
Je suis le sceau en argent,
Je suis la beauté du Djurdjura.
Je suis le bâton de la chance,
Je suis celle qui ne transige pas.
Je suis celle pour qui le repos n’existe pas.
Grâce à moi, nous sommes fiers.
Je suis la beauté du Hoggar.
Alors...
Vous tous qui me voyez
Vous qui me regardez comme une étrangère,
Sachez que je porte le nom de FEMME
Et que C’EST DE MOI QUE VOUS ÊTES NÉS.