Le mot garde-fou a été créé il y a des lunes afin de décrire la rambarde qui allait empêcher le fou/la folle de se tirer du haut d'un toit. Apparemment, le "peuple" a parlé. Il ne faut jamais penser un réseau social, reflet du peuple. À suivre Twitter, les Conservateurs, aux dernière élections, au Québec, allaient faire table rase sur le Québec. Non. Les raisins sont toujours non représentés à l'Assemblée avec 0 élu. Elon Musk a sondé les usagers de Twitter pour leur demander si Donald J. Trump devait revenir sur le réseau dont il est banni. Sur plus de 115 millions de votes sur le globe, le score final a été de 51,8 % en faveur, contre 49,2, contre. "Vox Populi" a dit Elon. Les bots ont parlé. Probablement des deux côtés. Exactement ce que Musk voulait enrayer.
Depuis qu'il a acheté le réseau, à la vitesse de l'éclair, impulsif, et avec très peu d'intérêt pour les conséquences de ses gestes, celui qui s'est auto-déclaré Chef Twit, a cuisiné son responsable de la confiance et de la sécurité en le limogeant. Puis, il a fait la même chose avec plus de 35 000 autres employés qui mettaient les pratiques de protection en place. C'était ceux qui filtraient les harcèlements, les discours haineux, les menaces, les transferts d'images intimes non consensuelles, les spam, et toute violations des codes de conduite civile de Twitter. En somme c'était une pelletée dans le ravin de pas mal toute l'équipe de modération. Équipe éviscérée.
Avant de vous parler de l'impact d'un retour de mégaphone désinformatif, il était important de parler du ménage fait dans la maison mère.




Maintenant Musk veut le ramener. Mais Trump, qui depuis a lancé son propre réseau social appelé erronément Truth, où les règles sont construites pour qu'il puisse tricher à peu près tout, à sa guise, ne fait pas des affaires d'or avec ses moins que 2 millions d'utilisateurs. En abonnés seulement, sur Twitter, Trump en avait 86 millions. Trump refuse pour le moment de revenir.

Sur un twitter décimé par l'absence de tonnes de garde-fous. C'est très certain qu'il est très tenté par un retour là-dessus, mais ce serait aussi avouer l'échec de Truth. Un échec ne s'avoue pas souvent chez lui.
Musk découvrira que ce ne sera pas si facile de reconstruire une équipe de modérateur qui a pris plus de 10 ans à mettre sur pied.
Dire "Vox Populi, Vox Dei" sous-entend que le peuple a toujours raison. Mais l'origine de cette phrase (Charlemagne, 798) est une référence dans une lettre qui disait aussi " ...ces gens ne doivent pas être écoutés si ils sont convaincus qu'ils ont entendu la voix de Dieu, puisque la pensée d'une foule est le pas le plus près à faire de la folie. "
Cette nuance n'a jamais été plus vraie.
