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Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Publié le 02 décembre 2022 par Paulo Lobo
2e édition du Echter'World Festival les 26 et 27 novembre 2022
au Trifolion à Echternach
Le week-end dernier, j'ai fait le plein de musique live, de bonnes vibrations et de bons sentiments dans un lieu chaleureux.
J'aime beaucoup le Trifolion, un centre culturel à échelle humaine, dans lequel on ressent une belle intimité entre spectateurs dans la salle et artistes sur scène.
L'an dernier, pour la 1ère édition du Echter'World Festival, j'avais assisté au concert magistral de Carminho; j'avais malheureusement raté le concert de Dulce Pontes.
Cette année, j'ai été présent samedi, pour Rita Payés et Luísa Sobral, et dimanche, pour Mísia.

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Rita Payés: une présence et un talent étincelants 

Samedi: une très grande découverte, pour moi et pour bon nombre de spectateurs: l'étonnante Rita Payés et son groupe de musiciens venus de Catalogne. Elle est toute jeune, 23 ans, toute frêle, et pourtant quelle assurance, quel talent, aussi bien dans le chant que dans la maîtrise du trombone!

Nous étions tous sous le charme. 

(Ah ce sourire !)

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Pol Battle, guitariste au style flamboyant.

Eclectique à souhait, bondissant de la bossa-nova au jazz, en passant par le folk et la chanson traditionnelle, Rita est une véritable bouffée d'air frais, on la sent heureuse d'être sur scène, heureuse et libre de chanter et de jouer, heureuse d'être là avec ses formidables musiciens (dont sa mère Elisabeth Roma, à la guitare classique, et Pol Battle, flamboyant à la guitare électrique). Une joie et une générosité que le public a ressenties pleinement tout au long du concert. 

On a hâte de découvrir la suite du parcours musical de cette jeune prodige. 

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Le trombone, l'instrument de Rita

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Rita Payés

Deuxième concert samedi: celui de Luísa Sobral, auteure-compositrice-interprète dont j'affectionne les chansons depuis pratiquement dix ans.

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Luísa Sobral : humour et poésie

Une voix et un timbre uniques, un humour très britannique mêlant ironie et auto-dérision, des compositions mélodieuses et chamarrées, Luísa a développé un univers poético-ludique qui n'appartient qu'à elle, conjuguant souvenirs d'enfance, émois amoureux et plaisirs simples de la vie. Le tout enveloppé d'une douceur et d'une élégance pop-jazzy irrésistibles. Et puis, c’est incroyable la façon dont avec sa voix Luísa simule le son de la trompette !!

Ses chansons nous trottent longtemps dans la tête après les avoir écoutées. 

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Luísa Sobral: des petits contes de l'ordinaire

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Mísia : l'âme à nu

Dimanche soir, c'est au tour de Mísia, la grande dame brune du fado (même si cette fois, elle s'était teint les cheveux en blond). Un cas à part Mísia, dans l'histoire du fado. L'une des pionnières, dès le début des années 90, à remettre à l'honneur le fado, à une époque où il était quelque peu tombé en défaveur aux yeux du public portugais. Mais un fado revisité, théâtralisé et dramatisé, invitant des textes de grands auteurs contemporains comme José Saramago et António Lobo Antunes, et n'hésitant pas à ajouter aux guitares traditionnelles des instruments tels que l'accordéon, le violon ou le piano.


Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Mísia: le fado revisité


J'ai beaucoup aimé quand au début des années 2000 Mísia a mis en paroles les mélodies lancinantes du grand Carlos Paredes.

Ce dimanche, elle s'est révélée fragile, Mísia, hésitante et forte tout à la fois; on la sentait désarçonnée par le peu de spectateurs dans la salle, et pourtant sa prestation n'en a été que plus émouvante et intense. Ses musiciens étaient exceptionnels, ils l'ont soutenue avec amour et délicatesse - Fabrizio Romano au piano, Bernardo Couto à la guitare portugaise, et Bernardo Viana à la guitare classique.

On les sentait unis et amis.

Echter'World Festival : Rita Payés, Luísa Sobral et Mísia

Fabrizio Romano au piano

Entre chaque chanson,  Mísia, dans un français très fluide, nous racontait  des histoires, ses histoires, avec sincérité. Étions-nous conscients d'assister à un de ses concerts uniques et  inoubliables, dans lequels l'artiste jette le masque et se livre à nous  dans sa plus parfaite et vulnérable humanité ?   

Alors ce week-end dédié au Echter'World Festival? J'ai beaucoup aimé, cela m'a fait du bien, cela nous a fait du bien, toute cette palette de sonorités et de styles, pop, jazz, fado, bossa-nova, un bonheur de ciel bleu au milieu d'un mois de novembre maussade. 

On en redemande pour la troisième édition, rendez-vous en novembre 2023 ?



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