J'aime la Et puis il y a les poésie depuis l'enfance.
J'avais environ 7 ans, les premiers poèmes qui m'ont touché furent ceux qui me furent inculqués par la force et pourtant ils me sont restés en mémoire au point qu'aujourd'hui encore je peux les réciter par coeur.
poètes qui se sont révélés au fil du temps. Parmi eux il y a une poétesse qui n'a plus jamais quitté ma mémoire dès le premier poème lu.
Emily Austin et Lavinia
Emily Dickinson habite chez moi depuis maintenant quelques décennies. Et bien entendu au fil du temps je me suis constituée une petite bibliothèque autour d'elle.
Il y a des films pour la faire revivre, oui mais le plus important ce sont ses poèmes et donc les traductions de sa poésie, ce qui n'est pas chose facile.
Un des traits de la poésie d'Emily Dickinson est sa forme propre, toute de concision, les toujours étonnants tirets sont un marqueur indéniable reliant et séparant en même temps, ils imposent au poème un rythme unique dont tout pathos est absent.
Il y a une Curieusement amplitude dans ses poèmes, des sonorités qui sont très difficiles à rendre en traduction.
Certains poèmes sont facétieux ou moqueurs, elle balaie tout le vivant : les plantes, les animaux, la pluie et le vent.
la guerre est absente alors qu'elle connut la Guerre de Sécession, une volonté de se préserver ?
Maison devenue musée
Dans ma bibliothèque il y a les livres de Françoise Delphy, qui fit la première traduction complète d'Emily Dickinson, elle ajouta une biographie : Dans la poche du Kangourou
Et puis il y a ma préférée : Claire Malroux et son magnifique livre : Claire Malroux a traduit elle aussi Emily Dickinson mais hélas hélas mon livre s'est perdu, envoyé à une amie chère il ne lui ait jamais parvenu et n'a jamais fait retour chez moi, je suppose qu'il erre toujours dans l'Chambre avec vue sur l'éternité.
éther.
Son Herbier
Si vous vous intéressez à sa correspondance il faut savoir qu'elle utilise celle-ci pour tester ses poèmes, elle les adresse à plusieurs correspondants. Ses lettres sont une sorte de laboratoire poétique.
J'ai lu également : Il y a Christian Bobin et sa J'ai préféré
Jérome Charyn : La vie secrète d'Emily Dickinson, livre auquel je n'ai pas vraiment accroché.
Dame blanche mais là j'ai trouvé qu'il transforme l'auteure d'une façon qui me gêne : un rien trop Sainte Emily. Les villes de papier de Dominique Fortier ou Susan Howe Mon Emily Dickinson.
A l'écran
J'ai aimé la biographie de Françoise Delphy, avec de nombreux extraits des poèmes.
Elle reste malgré tout une poétesse un rien insaisissable
Je vous invite à la retrouver dans sa bourgade, auprès de sa famille, s'abreuvant de Shakespeare ou Keats, cousant les liasses de ses écrits, écrivant sans fin ce qui fut sans doute sa raison de vivre.
" L'Eau, s'apprend par la soif. / La Terre - par les Mers franchies. / L'Extase - par les affres - / La Paix, par le récit de ses combats - / L'Amour, par l'effigie - / L'Oiseau, par la neige. "
Une poésie parfois violente "
L'âme par moments s'échappe - / Quand brisant toutes les portes - / Elle danse au large comme une Bombe, / Et se balance sur les Heures, // Comme fait l'Abeille - portée par son délire - / Longtemps Emprisonnée loin de sa Rose - "
Imprégnez vous de sa poésie, tenez jusqu'à Noël lisez un poème par jour et vous ne la quitterez plus.
Les Livres :
Chambre avec vue sur l'éternité - Claire Malroux - Editions Gallimard
Une âme en incandescence - Emily Dickinson - Traduit par Claire Malroux - Editions José Corti
Poésies complètes Bilingue Emily Dickinson - Traduit par Françoise Delphy - Editions Flammarion
Emily Dickinson poète Dans la poche du kangourou - Françoise Delphy - Editions Orizons
La Dame blanche - Christian Bobin - Editions Gallimard folio
Les villes de papier - Dominique Fortier - Edtions Grasset
Mon Emily Dickinson - Susan Howe - Editions Ypsilon