Chaque mois, vers milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: la musique. Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les paroles, toutes les notes, toutes les nuances. Ces sons sont de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. C'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi qui veut dire en langue irakienne, je t'aime.
Musique, je t'aime.

1975.
Stevie Wonder vient d'enligner trois albums majeurs qui le placent au sommet du monde pop, les deux derniers remportant le titre d'albums de l'année, aux Grammys. Comme il est sans contrat, il a le gros bout du bâton pour négocier fort, mais au contraire, il est si déçu du gouvernement des États-Unis qu'il songe à tout quitter et part travailler auprès d'enfants handicapés, au Ghana. Il en reviendra inspiré. Et jeune papa. Trois étiquettes se battent pour lui: Arista, Epic et Motown. Il choisit cette dernière qui lui offre pas moins de 37 millions tout en lui donnant le contrôle astistique absolu sur l'ensemble de son oeuvre. Un record pour l'époque. Ceci équivant à plus de 186 millions de nos jours. D'abord prévu pour octobre 1975, Wonder estime que beaucoup d'aiguillage reste à faire. L'album travaillé s'appelle Let's See Life The Way It Is, presque jusqu'à la toute fin.


Gospel, soul, parfois instrumental progressif, funk, salutaire du talent du maitre Duke Ellington, l'album sera un immense succès jusqu'à tard en 1977. 5 singles en seront tirés Pas même ce qui rendra Coolio riche 19 ans plus tard.

Stevie est aveugle depuis ses premiers jours sur terre en raison d'une plate erreur médicale.

Mon père était un grand amateur de Stevie Wonder. Il avait adoré la simplicité de I Just Called To Say I Love You et m'avait fait acheté Part Time Lover en 45 tours aussi. Pour lui.
Il a quitté précocement notre monde aujourd'hui, il y a 13 ans.
Loved you, Dad.
