Un médecin écrivain désire s’isoler quelque temps dans un hôtel près d’une plage pour écrire. Il y croise une petite communauté dont il discerne très vite quelques tensions. Mais la tempête se lève, le sable bloque même la porte de l’hôtel. Et quelqu’un meurt. De toute évidence empoisonné. Le médecin écrivain se passionne pour l’enquête dans laquelle tous les résidents de l’hôtel, y compris lui-même, sont suspects. Les mobiles ne manquent pas. Ls preuves apparaissent, disparaissent. Les pages de livres sont à charge. Il y a un véritable plaisir dans ce huis clos, plaisir sans doute de l’écrire à deux, Silvina Ocampo et Adolfo Bioy Casares, plaisir aussi de le lire, conscient d’être le jouet des auteur.e.s et avide de connaître l’issue qui ne doit, en aucun cas, nous décevoir. Les éléments déchainés obscurcissent le paysage où quelques-uns se perdent, et c’est bien sûr ce terrible décor qui nous tient en haleine et nous trompe.