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Ii 1, la france et le déclin, suite : causes de l’apogée de la france

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
II 1, LA FRANCE ET LE DÉCLIN, SUITE : CAUSES DE L’APOGÉE DE LA FRANCE

QUELLES SONT LES CAUSES DE L’APOGÉE DE LA FRANCE ?

Je vous invite à retrouver mes essais et mes analyses sur Amazon, effectuez simplement une recherche sur mon nom de famille bougedrawi. Le présent article est un élément d’une série consacrée au déclin de la France. Je vous invite à lire les précédentes parutions.

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Il est important, pour pouvoir répondre à la question du déclin de la France, de commencer par analyser les éléments qui ont, au contraire, mené à son apogée. Ces éléments nous serviront de référence.

On peut dire, schématiquement, qu’en France s’est créée une dynamique de progrès tout au long des derniers siècles. C’est-à-dire, une sorte d’émulation collective qui pousse la société française constamment vers l’évolution et vers l’avancement. Au contraire, d’autres pays dans d’autres continente subissent les effets d’une inertie. On pourrait donc avancer que, émulation et dynamique de progrès s’opposent frontalement à l’inertie qui empêche tout avancement. Certains peuples du fait de cette inertie, qui a des causes multiples, n’avanceront jamais, ils sont voués à recommencer éternellement la même société. Il faut bien garder à l’esprit cet élément majeur.

La dynamique du progrès en France s’est installée probablement depuis le Moyen Âge comme en témoignent toutes ces belles histoires autour de la gloire de grands personnages et de grands monarques. La légende de Charlemagne, de la chanson de Roland en est un des exemples.

Par la suite, cette dynamique a été entretenue tant bien que mal par les rois de France. Voici un court extrait du premier tome de la démocratie en Amérique d’Alexis de Tocqueville :

« En France, les rois se sont montrés les plus actifs et les plus constants des niveleurs. Quand ils ont été ambitieux et forts, ils ont travaillé à élever le peuple au niveau des nobles ; et quand ils ont été modérés et faibles, ils ont permis que le peuple se plaçât au-dessus d’eux-mêmes. Les uns ont aidé la démocratie par leurs talents, les autres par leurs vices. Louis XI et Louis XIV ont pris soin de tout égaliser au-dessous du trône, et Louis XV est enfin descendu lui-même avec sa cour dans la poussière. »

Finalement, puisqu’il n’est pas possible d’examiner toute l’histoire de France, on pourrait dire, de façon schématique, que les monarques ont beaucoup contribué à l’élaboration d’une évolution des peuples encourageants de cette manière le progrès et l’apogée. Toutefois, l’inverse est vrai. Mais le sens s’est fait globalement vers le progrès.

Après la Révolution française et la disparition de la monarchie, cette dynamique d’apogée sera le fait de Napoléon Bonaparte. En effet, quels que soit les jugements que l’on pourrait porter sur ses campagnes, elles ont eu pour corollaire un sentiment de puissance chez les Français. Napoléon Ier reste populaire chez les Français, alors que Napoléon III, qui pourtant a permis à la France de rattraper son retard industriel, est détesté par eux. La raison en est que Napoléon III a perdu la bataille contre les Allemands, ce qui signifie pour les Français le déclin.

Après la Seconde Guerre mondiale, le rôle de leader du progrès et de l’apogée Française sera celui du général de Gaulle.

Ajoutons à ceci l’effet du colonialisme qui a donné aux Français un sentiment de domination du monde.

On peut donc tirer déjà quelques éléments :

– Le progrès de la France a été dû essentiellement à des hommes qui l’ont poussé vers l’avant. Même si cela s’est fait dans le sang.

– Le sentiment de puissance, la dynamique de progrès, bien qu’elles ne constituent que des idées, sont un puissant moteur de l’apogée de la France.

On peut faire un premier résumé : plus que le progrès lui-même, ce qui importe c’est l’existence d’une dynamique de progrès. Si cette dynamique est le fait de leaders, elle nécessite, malgré tout, un contexte particulier, historique, social, religieux, pour que les humains puissent concrétiser cette évolution.

À l’inverse, certaines sociétés du fait de leur évolution, de leurs croyances, de leurs superstitions, par manque de leaders ne connaîtront jamais cette apogée. Et s’ils devaient la connaître, elle ne serait pas durable.

Un élément de réflexion s’impose, celui de l’importance de la démocratie dans les apogées des peuples. Tout prouve que les apogées peuvent se faire en dehors de toute démocratie. Les exemples cités plus haut de la monarchie française en sont une représentation éloquente. On peut également ajouter le cas de la Russie qui a progressé sous Staline que l’on peut considérer comme un grand dictateur. Toutefois, qu’elle que soit l’opinion que l’on pourrait avoir sur lui, il n’en fut pas moins un grand patriote qui poussa la Russie vers l’avant. Il en est de même de la Chine sous Mao Tsé Toung.

Que se passerait-il si un peuple grand venait à manquer de leaders ?

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