Beck ? De La Soul ? Young, Dylan et Gainsbourg ?! Voilà des références aussi brillantes qu’éclectiques ! Le projet Courcheval part donc dans tous les sens mais fonce pourtant vers une seule et même direction. L’univers est enjoué, empli d’un dynamisme qui semble provenir de son auteur-créateur-géniteur Guillaume Cantillon, lequel a été secondé par Benjamin Sportes sur cinq des onze chansons.
La voix de Guillaume a, par moments, quelque chose de Daho qui tenterait de chanter à la Biolay ,ou inversement, ce qui le place dans une belle lignée (surtout après avoir déjà mentionné un certain Serge…). Musicalement, on sent aussi qu’une autre lignée se dessine : loin de la French touch portée par les deux duos mythiques Air et Daft Punk, Courcheval pourrait être classé tout prêt d’un autre groupe français plus célèbre à l’étranger qu’en France, à savoir : Phoenix.
Tout cela énoncé, il faut bien avoué qu’il faut vite oublier et les références annoncées et les influences remarquées : Courcheval fait du Courcheval, en ayant assimilé ses classiques tout en visant tout là-haut, vers le futur de la musique dans lequel il s’inscrit logiquement. Et puis, à ce titre, le visuel de l’artiste graphique Mariyem Moutaouakkil l’illustre parfaitement, le côté onirique étant lui aussi apparent.
La touche française n’est pas près de perdre de sa candeur !
(in Heepro Music, le 28/12/2022)
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