“S’intéresser à la beauté et aux belles choses signifie que l’on peut aussi se préoccuper de la planète”, déclare Stella McCartney.
Dans les coulisses de l’événement annuel Forces of Fashion de Vogue à l’automne dernier, Stella McCartney est arrivée à sa conférence sur l’évolution du monde de la beauté au moment où Xiye Bastida, la charismatique activiste pour le climat, terminait la sienne. Xiye Bastida s’est alors dirigée vers le salon vert, où les deux femmes, au moment de se croiser, se sont serrées dans les bras : “Je suis tellement heureuse de travailler avec vous”, a alors dit Stella McCartney à la jeune femme de 20 ans, en vue d’une initiative encore non annoncée liée au lancement de Stella, son nouveau produit de soins durables pour la peau. La rencontre a été brève et Stella McCartney était jusqu’alors restée muette sur les détails de leur collaboration. La voici aujourd’hui prête à en parler.
Stella McCartney lance la marque Stella axée sur la beauté éco-responsable
“Je n’ai jamais abordé les choses autrement dans toute ma carrière et il n’était pas question que ce soit différent cette fois-ci”, confie Stella McCartney à propos de Stella Voices, la nouvelle initiative de sa marque de beauté éco-responsable qui associe des militantes écologistes à sa ligne de trois produits de soins pour la peau, leur offrant une plateforme pour faire entendre leur message tout en créant une communauté d’intérêts. “Je ne voulais pas seulement de belles femmes qui ont une belle peau”, poursuit la créatrice qui explique ce qui l’a poussée à faire équipe avec Xiye Bastida – cofondatrice de l’initiative Re-Earth, avec Poppy Okotcha, une “cultivatrice écologique-maison”, qui se concentre sur le rétablissement du lien avec la terre par l’agriculture et le fourrage –, avec la créatrice de contenu numérique Tammy Gan – qui s’efforce de rendre l’activisme en faveur de la justice climatique digeste et accessible –, et avec Christabel Reed, dont les plateformes, EcoResolution et Advaya, se concentrent sur l’action et l’éducation climatiques en mettant l’accent sur le bien-être. Elles seront également rejointes par le Dr Jane Goodall, qui dirige aujourd’hui l’Institut Jane Goodall, un programme de protection des animaux sauvages dirigé par des communautés locales et présent dans 25 pays.
Il ne s’agit pas d’intégrer ces femmes à une “campagne de beauté” classique avec des shootings photos de produits, insiste Stella McCartney, qui interrompt momentanément notre entretien pour s’émerveiller du fait que Jane Goodall ait accepté de participer à l’initiative. “Peut-on faire une pause ?, dit-elle, visiblement émue, parce que cela ne va pas de soi que le nom du Dr Jane Goodall soit prononcé quand on parle du lancement d’un produit de beauté. Donnez-moi une seconde pour assimiler ! Je n’arrive pas à y croire… Je suis aux anges.” Car l’objectif de Stella McCartney est bien la sensibilisation : “Il s’agit d’informer les gens qui ne connaissent pas le travail que nous faisons tous individuellement, et de mettre en évidence l’idée que le fait de s’intéresser à la beauté et aux belles choses signifie que l’on peut aussi se préoccuper de la planète.”
Stella McCartney prévoit d’agir en conséquence via ses sites web, ses réseaux sociaux et ses boutiques. Mais le message sera également diffusé “partout où nous choisissons d’agir pour la planète et à son évolution”, ajoute-t-elle, révélant qu’il n’y a pas de formule préétablie sur la manière dont elle espère que les cinq militantes s’engageront avec ses produits et sa plateforme. “Il s’agit simplement d’apprendre et de créer quelque chose de meilleur avec votre achat, poursuit-elle, tout en ayant une peau belle et éclatante.”
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