La séance du mercredi 25 janvier 18h30 sur le site François-Mitterrand - Petit auditorium s’intéressera à l’analyse des manifestations artistiques qui s’arment du primitif contre la société moderne, processus que l’histoire a pris l’habitude de nommer primitivisme.
Elle sera réalisée par Philippe Dagen, critique d’art au journal Le Monde, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur de Primitivismes 2 : Une guerre moderne.
"Comment considère-t-on les arts primitifs à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ? Comment les artistes comme Paul Gauguin, Kirchner, Matisse, Picasso, Paul Klee, pour en citer quelques-uns, s’emparent-ils de l’art tribal ? Après la Première Guerre mondiale, avec le mouvement Dada et le surréalisme, l’Europe fait du primitif une idée essentielle qui s’incarne dans les « sauvages », les fous, les préhistoriques et les enfants. Cette construction élaborée par l’Occident autour du primitif est liée à la modernité artistique. En revenant sur des récits de voyage, sur des positionnements d’artistes, sur des regards d’anthropologues, sur des journaux et des revues et sur des collections, cette conférence permettra de mieux cerner les identités artistiques de la modernité et des avant-gardes du XXe siècle". P. D.Si vous ne pouvez vous y rendre, signalons la riche bibliographie mise à notre disposition :
Photo : Emil Nolde, Papuan youths, 1914, National Museums in Berlin, National Gallery / Jörg P. Anders © Nolde Stiftung Seebül