Ensemble, ils ont consacré quinze ans de recherches aux Kalash, trois ouvrages et de nombreux articles. En 2016, ils firent la donation de toutes leurs archives au Musée des Confluences de Lyon avec lesquelles a été montée l’exposition Fêtes Himalayennes. Les derniers Kalash.
Jean-Yves Loude présentera la singularité de l’identité des montagnards Kalash, menacée d’effacement en raison de la guerre en Afghanistan et de l’intolérance de leurs plus proches voisins.
Il racontera les étapes de son initiation à la langue et aux principes les plus profonds de l’identité kalash
"Les Kalash vivent dans les profondeurs de la chaîne de l’Hindu Kush, à l’extrémité septentrionale de la Province du Nord-Ouest au Pakistan. Leur territoire se limite à trois étroites vallées menant en Afghanistan.Photo © J.Y. Loude.
Ils forment une minorité de 3.500 membres, parlent le kalasha-mun, une langue indo-iranienne du groupe darde, et pratiquent une religion polythéiste, influencée mais non submergée par aucune des religions constituées répandues dans la chaîne de l’Himalaya. Pasteurs et agriculteurs immergés au sein d’une nature souvent violente et imprévisible, les Kalash estiment partager leur territoire avec des pouvoirs invisibles, des fées ou des esprits malveillants, propriétaires capricieux des sources de la prospérité.
Ils croient aussi en un panthéon de dieux, « installés » par leurs chamanes successifs. Ils les honorent lors de la fête du solstice d'hiver au cours de laquelle se succèdent danses nocturnes, hécatombes de boucs sacrifiés, offrandes de pain et libations de vin, explosions grivoises, banquets des morts, recensement des vivants, rituels de fécondité. Les individus et la société en sortent régénérés en même temps que la nature reprend son cycle ascendant vers le printemps…" J.Y.Loude
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