J’imagine que nous avons acheté ce poche lors d’un passage à Brest, dans la superbe librairie Dialogues. Etait-ce ce jour où un autre client m’avait dit que les titres de chez Gallmeister étaient tous bien, et que je ne pouvais pas me tromper ? C’est possible, oui. Chez Gallmeister, en effet, le lecteur sort régulièrement avec la sensation d’avoir avalé du verre pilé. Mais, bizarrement, le lecteur aime ça, et en redemande… Caitlin vit seule avec sa mère dans un appartement de la banlieue de Seattle. Leurs moyens sont modestes. Shéri enchaîne les heures au port à conteneurs pour pouvoir s’en sortir, un travail physique qui l’épuise. Elle ne peut pas conduire Caitlin à l’école, ou venir la chercher à 16h30. Alors, cette dernière, à douze ans, passe ses soirées dans l’aquarium tout proche, en attendant l’heure de rentrer chez elle. Elle a un abonnement. Elle y rencontre un beau jour un vieil homme, qui partage sa passion pour les poissons. Mais il s’avère que cet homme n’est pas tout à fait un inconnu et, après une scène rocambolesque dans laquelle Shéri semble exploser, et devenir folle, le secret de leur lien est dévoilé… S’ensuivront alors des règlements de compte d’une cruauté désespérée, dans lesquels Caitlin aura peur de sombrer… Il est noté en quatrième de couverture que ce roman est « d’une noirceur éblouissante », et je suis assez d’accord. Pourtant, les premières pages semblent s’éterniser un peu trop longuement dans la contemplation et la description des poissons, dessins à l’appui. Mais ce n’est sans doute que pour mieux nous surprendre ensuite par la violence des rapports humains qui vont éclater. Je n’en dis pas plus. Ce roman m’a laissée un peu chaos, et admirative, et perturbée, je dois l’avouer.
Editions Gallmeister – avril 2018
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Une autre lecture chez… Krol
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