Ce récit est celui de la vie d’Alma, elle nous raconte sa rencontre avec l'homme de sa vie. Sa découverte du mode de vie innu, l'apprentissage de la langue, de la chasse. Sa fascination pour la nature, la forêt. Sa mue , la création de sa famille, peu à peu on s'attache à elle, jusqu'à un évènement qui fait qu'on ne plus lâcher sa voix et sa main.
Dans un rythme au départ lent pour qu'on rentre dans la communauté et son mode de vie, l'auteur dans la 2e partie à travers le destin d'Alma questionne le progrès, la destruction de la nature, la négation identitaire, la violence symbolique et la violence d'État. Il dresse un hommage à un monde disparu, en sursis. Il questionne la place de la population autochtone dans la société québécoise.
Fort, vibrant, à la fois hommage et réflexion profonde sur la tradition, l'altérité. Avec un style à la fois sensoriel, une réalité parfois crue, il perpétue la mémoire du peuple innu.
J'ai été touché par ses personnages qui en boomerang m'ont fait réfléchir sur la colonisation, l'identité, le métissage. J'ai découvert cette histoire et ce peuple, j'ai été fasciné comme Alma par ces traditions cycliques. J ai été surprise par la violence d'état, la négation des traditions et l'impact sur la nature. Ce récit je l'ai dévoré en une soirée et la rencontre de l'auteur lors du festival America a encore éclairé celui-ci et remué mes émotions.
Donc découvrez Kukum et perpétuez ainsi la mémoire d’Alma.
Merci à vleel pour la découverte et bonne lecture.
Jeu de briques
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