De qui parle-t-on ? :
Duo français, actif depuis 2008, composé de Laurent Lacrouts (Malcom) et Mathieu Jourdain (Phil).
De quoi parle-t-on ? :
La tendance ne change guère, le style puise toujours son inspiration dans le blues-rock seventies du nord de l’Amérique.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les arpèges folks prennent de plus en plus d’espace dans les compositions du duo landais.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière l’intensité rock, il faut reconnaitre que le duo maitrise plutôt bien l’art de la mélodie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style antédiluvien n’est pas fait pour appâter le public d’aujourd’hui.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le style assez direct ne pâtit pas des tourments de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le blues-rock d’antan imprégné de la bonne odeur du terroir landais est de retour sur le septième opus des Inspector Cluzo, le brillant Horizon.
Chantres des circuits courts et du commerce équitable, les agriculteurs de Mont-de-Marsan évitent une fois encore les intermédiaires inutiles. A l’instar de leurs précédents albums, les épouvantails du rock hexagonal gèrent eux même l’ensemble des étapes de leur nouvelle production via leur label Fuckthebassplayer. Cette proximité semble être bénéfique pour la fraîcheur mélodique de ce brûlant exercice. Le boogie-rock bien connu du côté nord de l’Amérique suinte déjà des notes d’Act Local Think Global et de Wolf S At The Door. La température monte de quelques crans avec le rock chauffé à blanc de Running A Family Farm… Le tempo ralentit grandement sur le blues mélancolique des ballades Shenanigans et The Outsider. Avec le très lent Swallows, puis avec le final Swallows Back, la tendance devient plus folk, plus proche notamment des harmonies des divins Bon Iver de l’américain Justin Vernon. Le crescendo du single éponyme Horizon est une autre curiosité qui câline tout à la fois les arpèges de la symphonie pop et de la rugosité rock.
Avec un discours toujours voué à la cause paysanne, les Inspector Cluzo surfent sur la ligne bleu azur de la côte atlantique et aperçoivent toujours avec le lumineux et éclectique Horizon les rivages de la lointaine Amérique.