De qui parle-t-on ? :
Groupe Irlandais, actif depuis 2015, composé du chanteur James McGovern et des musiciens Damien Tuit, Cathal Roper, Gabriel Paschal Blake et Diarmuid Brennan.
De quoi parle-t-on ? :
Post-punk aux multiples ambiances qui aborde tout à la fois les tempos ambient et la fureur du rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
A part sur quelques morceaux, les changements de tempo incessant de ces mélodies cassent toute envie de mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les Irlandais s’amusent en permanence avec les variations harmoniques du rock.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Rock trop intense et trop complexe pour le quidam lambda.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le propos est souvent très rock, mais le mélange des atmosphères se marie mal avec la platitude de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8,5)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après un exercice initial, When I Have Fears, de très bonne facture, les Murder Capital confirment leur immense talent avec l’éclectique Gigi’s Recovery.
Si le propos est parfois furieux et les riffs incandescents, le rock du combo dublinois, loin d’être linéaire, n’est pas si simple à décortiquer. A l’instar des divins américains d’Algiers, le quintette alterne à merveille les moments de grande intensité et les plages de quiétude, souffle ardemment sur les braises du noisy-rock ou sombre dans les méandres de la lenteur et de la froideur harmonique. Le monologue désenchanté d’Existence démontre d’emblée que l’ambiance de ce second opus ne sera pas au beau fixe. Le tempo de Crying va crescendo avec une entame lénifiée avant que la fièvre rock n’emporte tout sur son passage. Le groove transforme le sulfureux Return My Head, seul réel morceau immédiatement accessible, en un tube absolu. Le chant tout à la fois dantesque et suave de James McGovern se joue de ces différentes atmosphères, transcende par exemple la montée en puissance d’Ethel, embrase aussi les notes post-punk du bouillant A Thousand Lives ou câline encore l’obscurité apathique de Belonging et de We Had To Disappear.
La progression des Murder Capital est pour le moins indéniable. L’approche mélodique ardue du sublime Gigi’s Recovery devrait accompagner pour longtemps nos plaisirs rock les plus intransigeants.