Pour poursuivre sur le texte de Vialatte.
La découverte du vase de Vix dans un champ près du Mont Lassois, en 1953, a marqué un tournant dans l'histoire de l'archéologie. Elle a révélé l'organisation sociale et le raffinement du peuple Celte, ainsi que les échanges qui existaient avec le monde du bassin méditerranéen.
L’objet proviendrait d’un atelier corinthien de la Grande-Grèce (sud de l’Italie), où il aurait été fabriqué vers 525 avant notre ère. Si tel est le cas, comment a-t-il fait le voyage jusqu’en Bourgogne ? L’énigme reste entière.
Comme le soulignait Vialatte, la présence du vase sur la commune de Vix atteste en tout cas de la richesse, à l’époque, des échanges en Europe : la haute vallée de la Seine était un carrefour commercial important. De riches castes aristocratiques s’y offraient les objets et les raffinements du mode de vie "à la grecque".
Le vase de Vix fut découvert dans une tombe, au côté du squelette d'une mystérieuse dame, enterrée avec tous ses objets d’apparat (un char, de la vaisselle) et parée de bijoux : aux chevilles, des anneaux ; au cou, un torque en or ; aux poignets, des bracelets en lignite et ambre ; et sur l'abdomen, un torque en bronze creux, d'un seul tenant. Qui était-elle ? Une princesse, une grande prêtresse, une aristocrate ? Ou une cheffe gauloise, grande guerrière tombée dans l’oubli ?
En étudiant ses restes, les archéologues découvrirent qu’elle souffrait de maux de dents et de rhumatisme.
Et déjà un désert médical à l'époque !