Les Britanniques de Hogarth par Jacqueline Riding – Historia Magazine

Hogarth’s Britons explore comment le peintre et satiriste anglais William Hogarth (1697–1764) a entrepris de définir la nationalité et l’identité britanniques à une époque de division dans le pays et de conflit à l’étranger.

Avec des notions de cohésion communautaire, de bonne citoyenneté et de patriotisme, enveloppées dans une idée unificatrice du caractère et de l’esprit nationaux britanniques dans toute sa variété, et mises en parallèle avec le débat national en cours sur le passé, le présent et l’avenir de la Grande-Bretagne dans les affaires européennes et mondiales, Hogarth et son art n’a jamais été aussi pertinent.

À l’été 1745, le prince Charles Edward Stuart «Bonnie Prince Charlie» débarqua dans un coin reculé d’Écosse. Cela a marqué le début de son audacieuse campagne militaire, avec le soutien de l’adversaire mondial de la Grande-Bretagne, la France et, pendant une guerre à l’échelle européenne, pour renverser le Hanovrien, le monarque protestant George II et restaurer les Stuarts catholiques, exilés en France puis à Rome depuis 1688. , au trône.

Le pays sombra dans la tourmente, la loyauté régionale, locale et familiale envers ces dynasties royales rivales étant mise à rude épreuve, et les visions opposées de la nouvelle nation de Grande-Bretagne – depuis l’Union de l’Angleterre et de l’Écosse en 1707 – mises à nu. Début décembre, le prince et ses 6 000 soldats arrivèrent à Derby, à seulement 120 milles et à cinq jours de marche de Londres. Pour les deux parties, tout était en jeu.

Des années 1720, à travers les crises du début des années 1740, à la guerre civile appelée la rébellion jacobite de 1745 ou Rising, la défaite du prince Charles à Culloden en avril 1746 et au-delà, Hogarth a créé certaines des images les plus emblématiques de l’art britannique et européen, y compris Mariage à la mode, O le rosbif de la vieille Angleterre (La Porte de Calais) et La marche des gardes vers Finchley.

À travers ces scènes vibrantes, riches en commentaires d’actualité, il a transmis un sentiment de menace extérieure (réelle et imaginaire) de puissances étrangères et de bouleversements politiques, sociaux et culturels internes. En même temps, il a offert à ses compatriotes britanniques une idée confiante et rassurante des droits et libertés dont ils jouissaient sous le roi George et son gouvernement : un statu quo défectueux, comme Hogarth l’admettrait volontiers, mais certainement meilleur, dira-t-il, que le régime qui le remplacerait sous les Stuarts «papistes» en tant que monarques clients du roi de France égoïste, Louis XV.

Avec la société et la politique britanniques en mutation, et l’Union entre l’Écosse et l’Angleterre sans doute plus vulnérable maintenant qu’à tout moment depuis 1746, les thèmes explorés dans les Britanniques de Hogarth ont une profonde résonance avec notre propre époque.

Les Britanniques de Hogarth par Jacqueline à cheval est publié le 10 mars 2023.

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