Après avoir parlé de salutogénèse, d’homéopathie, de biodynamie… de ce que Aredius appelle le pipotage et la zéphologie, il nous faut un petit article sur l’alchimie, l’art de transmuter les métaux.
L’alchimie date de la plus haute antiquité aurait dit Alexandre. Il est évident que les égyptiens en maîtrisaient toutes les techniques. Comment sinon justifier les tonnes d’or accumulées par les pharaons dans un pays si pauvre en or. On ne sait pas s’ils avaient trouvé la fameuse pierre philosophale, chère au petit sorcier, qui transforme le plomb en or mais ils savaient manier la transmutation, c'est sûr !
Plus tard, la chose s’est un peu perdue. A Rome les alchimistes étaient poursuivis pour usage de magie ésotérique. On y brûlait les livres de magie. Les romains étaient mauvais en math mais ils avaient du bon sens.
Ensuite, Abdou Moussah au VIII, Albert le Grand au XIII ième, d’ailleurs le 13ième siècle fut le grand siècle de l’alchimie, Roger Bacon, St Tomas d’Aquin, Raymond Lulle, Arnaud de Villeneuve. Au siècle suivant Paracelse.
Roger Bacon disait : « L’alchimie est la science immuable qui travaille sur les corps à l’aide de la théorie et de l’expérience. » On ne saurait mieux dire. Arnaud de Villeneuve affirme que tous les métaux se résolvent en mercure. C’est évident ! Donc le mercure est la matière première de tous les métaux.
Thomas d’Aquin, sous l’influence de saint Augustin, écrivit un "traité de la pierre philosophale". Il avait confiance dans la spagyrie, il affirmait : « l’or est véritablement le plus parfait de tous les métaux, il est composé de souffre rouge, clair, subtil, non brûlant et d’un mercure délicat et lumineux fortement mis en action par le soleil. » On comprend qu’il ait été sanctifié.
D’ailleurs le concile Vatican II (décret Optatam Totius [le renouveau] sur la formation des prêtres, d’octobre 1965) propose l'interprétation authentique de l'enseignement des papes sur le thomisme en demandant que la formation théologique des prêtres se fasse « avec Thomas d'Aquin pour maître ». Selon moi, le pastafarisme devrait en prendre de la graine.
Voilà, voilà. C'est tout pour aujourd'hui. Je vous parlerais peut-être un de ces jours de ce couillon de Lavoisier, guillotiné à juste titre par la révolution qui n’avait pas besoin de savant. Faut pas déc.